Mis à jour le 12 novembre 2025 à 11h16
Les petits producteurs d’alcool artisanal canadiens continuent de faire face à des obstacles majeurs lorsqu’ils tentent de vendre leurs produits dans d’autres provinces malgré les récents accords visant à assouplir les restrictions commerciales.
C’est ce que démontre le rapport Une réglementation intoxicante : obstacles au commerce interprovincial des boissons alcoolisées pour les PME publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
Celui-ci révèle que «les règles obsolètes et les processus complexes continuent d’empêcher les producteurs canadiens d’accéder à de nouveaux marchés, même lorsqu’il s’agit d’une province voisine», créant «un système compliqué à comprendre, qui fait grimper les coûts, limite les choix pour les consommateurs et freine la croissance des petits producteurs».
«Les règles interprovinciales rigides et les formalités administratives excessives empêchent nos petits producteurs de prendre de l’expansion dans d’autres provinces, ce qui les force à renoncer à un potentiel de croissance considérable», souligne Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales à la FCEI, par communiqué.
Il cite l’exemple des produits alcoolisés américains qui ont été retirés des magasins en réponse aux droits de douane des États-Unis, mais dont l’espace libéré sur les tablettes n’a pu être comblé par des produits venant d’un peu partout au pays.
Demandes
On compte actuellement plus de 1500 brasseries, vignobles et distilleries au Canada. Parmi les contraintes les plus citées, notons :
- un excès de formalités administratives et de règlements complexes;
- un manque de transparence et de communication des organismes de réglementation;
- une grande variabilité des taux de majoration;
- des coûts d’expédition élevés.
«Les exigences de tests en laboratoire redondantes, les taux de majoration variables et les règles complexes font grimper les coûts et réduisent les occasions d’affaires pour les entrepreneurs canadiens, estime Vincent Paquet, analyste principal des politiques à la FCEI.. Autoriser la vente directe d’alcool aux consommateurs serait un grand pas dans la bonne direction.»
En effet, la FCEI demande aux provinces d’honorer les engagements pris dans le cadre de l’Accord de libre-échange canadien (ALEC) et de récents protocoles d’entente visant à permettre la vente directe de boissons alcoolisées aux consommateurs d’ici mai 2026.
Elle recommande également un accroissement de la transparence sur les processus d’inscription et d’établissement des prix, la formation d’un groupe de travail interprovincial engagé à réformer le commerce des boissons alcoolisées, ainsi que l’amélioration de l’accessibilité de l’information pour les PME sur les exigences interprovinciales.
«Nos élus provinciaux doivent mettre de côté le protectionnisme et prendre des mesures pour favoriser un véritable libre-échange au Canada. Il est absurde que les Canadiens aient de la difficulté à se procurer des produits alcoolisés fabriqués chez eux. C’est plus important que jamais de faire ces réformes rapidement compte tenu de la situation tarifaire que nous imposent les États-Unis», conclut M. Guénette. (N.P.)
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