Dans un studio de Laval se cachent deux scientifiques de la musique, toujours à la recherche de nouvelles sonorités. Petit arrêt sur le duo électro Madsci dont le dernier album Ascension est sorti en février.
David Piché, qui réside à Pont-Viau, et Michael Charrette, natif de Chomedey, se connaissent depuis le cégep.
Leurs chemins se sont séparés alors que les deux complétaient leur formation musicale à l’université.
C’est lors d’un contrat de mariage que l’idée de former un groupe est née. «On avait un intérêt commun à essayer de repartir un projet parce qu’on tripait les deux, électro», raconte David Piché.
Histoires sans paroles
Avec Madsci, les deux hommes allient dans des pièces instrumentales plusieurs style, notamment acoustique et funk. David joue du violon et Michael s’occupe de la guitare.
Avant de commencer le projet, les deux étaient des musiciens professionnels allant de contrats en tournées.
«Veut, veut pas avec le temps, on jouait les tunes des autres et j’avais des projets de musique originale», explique Michael Charrette.
«L’idée, c’était de faire un laboratoire. On est habitué de jouer de nos instruments, mais là, on essayait de brancher les différentes machines qu’on avait. C’était l’idée d’explorer. […] Comme des mad scientists (scientifiques fous)», précise Michael.
«C’est ainsi qu’est venu le nom Madsci, de l’optique de faire comme des savants fous dans leur laboratoire, à créer des affaires bizarres», ajoute David.
Le duo n’écrit que des pièces sans paroles. Au lieu de commencer l’écriture avec une histoire, ils imaginent des ambiances, imageries et c’est ainsi que se crée la mélodie. «Ça reste une histoire sans mots», dit David.
Le but de leur musique, c’est «d’attiser l’imaginaire» comme dans «l’art abstrait», continue Michael. «On essaye que notre musique veut dire de quoi, que ce soit pas juste un beat», souligne David.
Créer au fil des performances
Le processus de création du duo est plutôt particulier puisque les morceaux vont se former dans le cadre de la création de spectacles.
Dans leur nouvel album Ascension, Madsci a renouvelé son imaginaire avec, cette fois, des sonorités plus «concrètes».
Alors que leur premier album Exosphère explorait le monde astral et l’espace, Ascension revient sur terre avec des ambiances plus «définies».
Par exemple, avec la chanson Babylone, le duo s’est inspiré du désert et de Dubaï. Dans tous les cas: «on essaye de créer des expériences. On essaye que les gens voyagent avec notre musique», mentionne David Piché.
Ce dernier pense que «tout le monde pourrait y trouver son compte» dans cette musique, notamment grâce à son côté acoustique. Dans le futur, il espère aussi être capable d’ajouter des rythmes plus dansants.
Le duo réfléchit déjà à ses prochaines chansons alors qu’une d’entre elles s’avère presque prête. Les deux musiciens se motivent entre eux et continuent d’explorer dans le plaisir: «chaque moment qu’on compose ensemble peut être un moments magique», confie David.