Le dévoilement de la démarche ÉvoluCité, au printemps dernier, n’a pas été sans susciter un certain intérêt auprès des universitaires montréalais comme en témoigne une première charrette interuniversitaire qui se tient actuellement à Laval.
Une vingtaine d’étudiants de 2e année inscrits à la maîtrise de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal et de la School of Urban Planning de l’Université McGill sont débarqués, le 9 septembre, pour se livrer à un exercice intensif de planification aux alentours de la station de la Concorde.
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Répartis en six équipes, ils auront quatre jours pour produire un projet d’aménagement, le but de l’exercice étant de générer un maximum d’idées dans un temps limité.
Dans l’élaboration de leur concept d’aménagement, les étudiants devront entre autres prendre en considération les normes précises édictées par le Plan particulier d’urbanisme (PPU) dont Laval s’est déjà dotée dans la foulée de redéploiement de cette zone industrielle enclavée.
Les résultats de cette première charrette réunissant des étudiants des universités de Montréal et McGill seront présentés ce mercredi 14 septembre au Pavillon de la faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, indique Paula Negron, professeure adjointe à l’Institut d’urbanisme de Montréal.
«Déjà, le PPU proposé pour le secteur de la Concorde était un atout», explique Mme Negron, faisant valoir la plus-value que représentent pour la tenue d’une charrette la Politique lavalloise d’urbanisme durable et son Plan de mobilité durable, dévoilés en mai dernier.
Secteur élargi
Alors que le secteur restreint du PPU avoisinant la station de métro de la Concorde est aujourd’hui la cible d’un exercice express de planification, un secteur élargi aux quartiers Laval-des-Rapides et Pont-Viau fera l’objet d’une attention plus soutenue au cours des trois prochains mois.
Cette fois, ce sont des universitaires en 2e année du baccalauréat en urbanisme de l’Université de Montréal qui se prêteront au jeu d’un atelier d’aménagement.
«Pendant tout l’automne, une soixantaine d’étudiants vont se balader dans le secteur délimité par l’autoroute 15, la rivière des Prairies et les boulevards des Laurentides et Saint-Martin.
«La dynamique urbaine, les conflits entre les échelles spatiales, la problématique entourant le transport, le désir de la Ville de vouloir densifier [l’habitat] et l’avènement de trois stations de métro en font un territoire de choix pour un atelier d’urbanisme», note Paula Negron.
Celle-ci décrit ce type d’atelier comme un exercice «où les étudiants doivent apprendre à élaborer une problématique d’aménagement, c’est-à-dire de poser un diagnostic teinté d’une volonté de changement sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans un territoire».
Les fruits de cette étude longue de trois mois seront présentés les 8 et 9 décembre à l’Université de Montréal.