Le 21 mars se tient la Journée québécoise des allergies alimentaires.
Celle-ci fut décrétée en 2000 par le ministère de la Santé et des Services sociaux afin de sensibiliser la population du Québec à l’importance de cette condition.
Allergies Québec souhaite, encore cette année, réitérer son soutien à la communauté allergique de la province.
Le partage de connaissances, la prise en charge des allergies alimentaires et la compréhension des gestes à poser en cas d’urgence font une différence dans une situation où chaque minute compte.
Il ne faut surtout pas sous-estimer le risque qu’une anaphylaxie survienne inopinément, car, par exemple, on rapporte que jusqu’à 75% des personnes allergiques aux arachides ont été exposées accidentellement à cet allergène.
Au Canada, les arachides, le blé, le lait, la moutarde, les noix, les œufs, les poissons et fruits de mer, le sésame et le soja ont été définis comme les allergènes prioritaires, car ils sont responsables de la majorité des réactions allergiques sévères.
Au total, c’est plus de 160 aliments allergènes qui ont été recensés au pays.
Enfants
Les allergies alimentaires représentent une condition de santé en forte croissance au Québec qui affecte environ 300 000 personnes.
De ce nombre, les enfants sont deux fois plus touchés que les adultes, représentant environ 8% des cas.
De plus, certains pays industrialisés ont recensé une augmentation spectaculaire de 350% des admissions à l’hôpital pour une réaction anaphylactique.
Cette situation est d’autant plus inquiétante, dans le contexte où le Québec est la seule province canadienne ne possédant pas de réglementation ou de législation permettant d’uniformiser les pratiques liées à la prise en charge de l’anaphylaxie en milieu scolaire.
C’est donc dire qu’il n’existe aucune loi exigeant que les centres de services scolaires ou les directions d’écoles établissent et maintiennent une politique sur l’anaphylaxie pour encadrer les élèves ayant des allergies graves.
Certaines provinces canadiennes ont attendu un drame avant d’agir de leur côté, situation que l’ensemble de la population québécoise souhaiterait certainement éviter.
Rappelons que les études démontrent que jusqu’à 20% des premiers événements anaphylactiques se produisent à l’école.
«Puisque les enseignants et le personnel évoluant en enseignement ne reçoivent pas de formation en allergies alimentaires qui soit adaptée à leur contexte de travail, il revient souvent aux familles d’assurer une prise en charge adéquate en début d’année scolaire, affirme Dominique Seigneur, directrice des communications d’Allergies Québec, par voie de communiqué. Notre province voisine, l’Ontario, a adopté en 2006 la loi Sabrina, 2 ans après le décès d’une jeune fille d’une réaction anaphylactique à son école. Allergies Québec milite depuis plus de 15 ans pour faire avancer la cause et résoudre ce vide législatif. Il est grand temps pour le gouvernement d’agir.» (C.P./IJL)