Alexandre Daigle sera intronisé au Temple de la renommée de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ).
Il fait partie de la cuvée 2024 qui inclut les joueurs Patrice Bergeron, Maxime Talbot et Réginald Savage, de même que l’ancien commissaire Gilles Courteau.
«J’étais très heureux, affirme celui qui a grandi dans Saint-François. Tu ne t’attends jamais vraiment à ça. Mon père m’en a parlé quelques fois avant son décès, mais ce n’était pas quelque chose qui était sur mon radar.»
Daigle a cumulé 94 buts et 281 points en 137 matchs avec les Tigres de Victoriaville. Son numéro 91 a même été retiré par la formation du Centre-du-Québec en février 2017.
Plusieurs moments ont marqué le stage junior du premier choix au total du repêchage 1993 de la Ligue nationale de hockey (LNH). L’un d’entre eux est l’accomplissement de son coéquipier Claude Savoie qui a atteint le plateau des 70 buts.
«On a joué sur la même ligne pendant deux ans, rappelle-t-il. 70 buts, c’est le chiffre incroyable à atteindre dans le junior, car ça signifie un but par match. C’était un gros moment et j’étais heureux pour lui. Je faisais aussi partie de l’équation, car c’est un travail d’équipe, donc c’était vraiment cool.»
Il retient aussi ses deux conquêtes de la médaille d’or avec l’équipe canadienne au Championnat du monde des moins de 20 ans.
«Prendre l’avion et aller en Suède à ma première année, c’était vraiment cool, mentionne Daigle. Je jouais avec des gars du reste du Canada pour la première fois. Ça devenait un autre niveau.»
Souvenirs lavallois
Alexandre Daigle fait partie d’une époque dorée pour les joueurs de hockey lavallois. Au fil des années, il a joué avec plusieurs futurs joueurs de la LNH, tels que Jocelyn Thibault, Martin St-Louis, Éric Dazé et Éric Perrin.
«Il y avait aussi Éric Boileau qui habitait à Blainville. On jouait tous ensemble l’été et je ne me rappelle pas d’avoir perdu une game avec cette équipe-là, se remémore le hockeyeur lavallois en riant. On est allé à Vancouver avec cette équipe et même Boston si je me souviens bien. C’était vraiment hot.»
Dans le M18 AAA, auparavant appelé Midget AAA, il a connu une saison exceptionnelle de 50 buts et 110 points en 42 matchs avec les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière. Cela lui a permis d’être sélectionné au premier rang du repêchage 1991 de la LHJMQ par les Tigres de Victoriaville.
Documentaire
Daigle croit que le contexte est parfait pour être intronisé au Temple de la renommée de la LHJMQ, notamment en raison de la sortie récente d’un documentaire produit par Amazon portant sur son parcours dans le hockey.
«Je n’avais jamais eu la chance de raconter mon histoire en profondeur et ç’a fait beaucoup de bien, avoue-t-il. Je me sens beaucoup mieux avec l’ensemble de ma carrière.Ça permet aussi de mettre les choses en perspective. J’étais un petit gars de 18 ans, mal entouré, que ce soit sur la glace ou à l’extérieur, qui est arrivé à Ottawa et laissé à soi-même.»
Il se dit d’ailleurs très content de la réception du documentaire qu’il a écouté en compagnie ses proches. «Mes enfants ne m’avaient jamais vu jouer et ils ont aimé ça», ajoute Daigle.
Rappelons que les attentes étaient très élevées à son arrivée dans la LNH. Les Sénateurs étaient un club moribond qui attendaient un sauveur. Le Lavallois note que ce n’était pas toujours facile sur l’aspect de la santé mentale.
«C’est sûr qu’aujourd’hui, je dirais que j’aurais consulté tout de suite et que je me serais foutu de la stigmatisation qu’il y avait à l’époque, détaille-t-il. Mais ce n’était pas dans l’air du temps. C’est fait et maintenant on avance.»
Il est d’ailleurs heureux de voir les joueurs s’ouvrir davantage sur leurs problèmes de santé mentale en passant par le programme d’aide aux joueurs de la LNH.
Vie familiale
Serein, Alexandre Daigle œuvre désormais au sein de l’entreprise Attraction qui se spécialise dans la production et création de contenu. Il passe également beaucoup de temps avec ses trois enfants, entraînant l’un d’eux au hockey.
Il n’est toutefois pas question pour lui de revenir dans un poste de coaching au niveau professionnel.
«Je ne dis pas que je ne m’impliquerais pas, mais pas comme entraîneur. C’est niaiseux, mais même dans le pee-wee, je suis stressé, note-t-il en riant. Tu ne contrôles rien et tu stresses pour les jeunes. Le hockey mineur est probablement le meilleur générateur d’émotions qui existe.»
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