La présence croissante d’itinérants à proximité des hôtels au Québec est devenue une réalité préoccupante, non seulement à Montréal et Québec, mais également des villes jusque-là moins touchées par ce phénomène.
Depuis la pandémie, cette problématique s’intensifie, même dans les municipalités où l’itinérance était autrefois peu visible. C’est notamment le cas dans des villes comme Alma, Saguenay, Val-d’Or, Trois-Rivières, Montmagny, Thetford Mines, Sherbrooke, Maniwaki et Percé.
Ces constats émanent d’un sondage éclair réalisé par l’Association hôtellerie du Québec auprès des membres de l’industrie.
Résultats
Près de la moitié des 98 répondants confirment avoir observé la présence de personnes sans domicile fixe près de leur établissement touristique. Parmi eux, près de 40% signalent que cette présence est un phénomène récent.
Cette situation engendre des difficultés complexes pour les hôteliers. Les itinérants perturbent la clientèle, font un usage inapproprié des toilettes, occupent les espaces communs tels que le hall et les couloirs, laissent des déchets au sol et certains sont même agressifs envers les touristes et le personnel.
La gravité de la situation contraint plusieurs hôtels à sécuriser leur établissement en fermant leurs portes le soir.
Demandes
«Le gouvernement doit accroître ses investissements dans les organismes de soutien aux hôteliers mais surtout dans l’aide aux personnes sans abri, soutient Véronyque Tremblay, PDG de l’Association hôtellerie du Québec, via communiqué. Bien que la police intervienne dans certains endroits, ce n’est pas le cas partout. Les employés d’hôtels se retrouvent dans une situation difficile lorsqu’ils doivent intervenir sans être équipés à cet effet et ne sachant pas vers qui orienter ces personnes.»
Certains hôteliers font également remarquer que la problématique s’est aggravée avec la pénurie de logements.
«Nous espérons de tout cœur que notre message sera entendu», conclut l’AHQ, dans sa communication aux médias. (C.P./IJL)