Le droit de préemption, dont Action Laval souhaite doter la Municipalité, conférerait à l’administration municipale le pouvoir d’acquérir en priorité sur tout autre acheteur des immeubles ou terrains disponibles sur le marché.
À la dernière assemblée municipale de l’actuelle administration Demers-Boyer, le conseiller de Saint-Bruno, David De Cotis, en a fait un avis de proposition. Sa demande d’en débattre séance tenante ayant été battue à 16 voix contre 4, il appartiendra à l’ensemble des élus qui composeront le futur conseil municipal de trancher la question, le mardi 7 décembre prochain.
Terrains de golf
Le droit légal de préemption permettrait à «la Ville de Laval de garder le contrôle sur le développement de son territoire, en particulier en ce qui a trait au changement de vocation éventuel des terrains de golf», fait valoir le second groupe d’opposition.
Incidemment, M. De Cotis a indiqué que «cette idée a été avancée lors de discussions avec monsieur Jonathan Tremblay», citoyen engagé pour la conversion d’anciens golfs en parcs-nature.
La présente démarche, qui impliquerait d’amender la charte de la ville, s’inscrit dans la foulée de la récente résolution en appui à trois maires du Grand Montréal qui demandaient à Québec des outils supplémentaires visant à permettre aux Municipalités de mieux encadrer et revaloriser ces grands espaces verts convoités par les promoteurs immobiliers. De fait, David De Cotis n’a pas manqué de rappeler qu’Action Laval avait été à l’origine de cette résolution adoptée à l’unanimité à la séance du conseil de juillet.
«Nous devons garder un équilibre entre l’environnement et le développement», précise pour sa part Sophie Trottier, candidate à la mairie d’Action Laval. C’est l’outil qui nous permettra de protéger cet équilibre. Nous allons cesser d’imposer des moratoires et nous allons gérer avec une vision».