Le parti de la seconde opposition fait pression sur l’équipe de Marc Demers afin qu’elle adopte à la séance du conseil du 4 juin sa proposition visant à geler les taxes foncières résidentielles en 2020 et 2021.
«Une lettre a été envoyée à tous les élus municipaux pour qu’ils appuient notre motion [en] mettant de côté la partisanerie», affirmait aujourd’hui en point de presse l’ancien numéro 2 de l’administration Demers, aujourd’hui leader adjoint d’Action Laval, David De Cotis.
Le proposeur Michel Poissant y faisait valoir, entre autres, le demi-milliard de dollars que la Ville a engrangé au fil des années en excédent de fonctionnement et dans des réserves financières et autres fonds réservés.
«Avant le dépôt de notre proposition de gel de taxes, le mois dernier, rien n’avait été fait pour amender les règlements de l’administration Vaillancourt au sujet des réserves financières exagérées, a renchéri le leader du parti, M. Poissant. Nous allons continuer de mettre de la pression pour cesser d’accumuler des surplus sur le dos des contribuables.»
Poissant et De Cotis soutiennent que le temps est venu de remettre aux Lavallois «une partie des 42 M$» récupérés de l’argent détourné sous l’ancien régime corrompu.
En gelant le compte de taxes les deux prochaines années, la Ville ne se priverait que d’environ 5 M$ par an, estiment-ils en évoquant la traditionnelle augmentation qui se limite à la hausse de l’inflation.
«Trop percevoir de taxes foncières, c’est comme pas assez en percevoir, ajoute David De Cotis. Les effets se font ressentir sur les rénovations que certains propriétaires ne feront pas, sur le prix des loyers à la hausse et sur l’économie locale.»
Quant aux nouvelles politiques financières liées à la gestion de la dette à long terme et des réserves financières, fonds réservés, excédent de fonctionnement non affecté et provision pour dépenses imprévues – dévoilées par le comité exécutif le 29 mai et sur lesquelles le conseil sera appelé à se prononcer demain soir – M. De Cotis n’y voit qu’un geste «de dernière minute en réaction» à la proposition de son collègue Michel Poissant.