L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) célébrait le vendredi 5 mai la Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires par une campagne numérique portée par le thème Vers la pleine reconnaissance de la profession.
Alors que le métier d’infirmier est généralement connu de tous, celui d’infirmier auxiliaire l’est beaucoup moins.
«Le métier est reconnu à travers l’équipe en soins hospitaliers, mais malheureusement, je pense que le métier n’est pas très connu à travers la population québécoise, regrette Marie-Ève Héroux-Charbonneau, infirmière auxiliaire à l’hôpital juif de réadaptation de Laval. Souvent, quand je parle de mon métier, on me demande d’expliquer la différence entre les deux postes.»
On peut notamment différencier ces métiers par la formation requise, diplôme d’études professionnelles (DEP) pour les infirmières auxiliaires versus diplôme d’études collégiales ou baccalauréat pour les infirmières, ainsi que les tâches quotidiennes. Les infirmières auxiliaires effectuent un large éventail de soins directs aux personnes dans divers secteurs et prêtent main forte à l’ensemble de l’équipe interdisciplinaire en hôpital.
Marie-Ève Héroux-Charbonneau œuvre en réadaptation et se consacre à une clientèle atteinte d’accidents vasculaires cérébraux, de traumatismes crâniens sévères ou polytraumatisés de la route.
«Quand les patients arrivent chez nous, ils sont souvent mal en point et dans une très mauvaise période de leur vie, explique l’infirmière auxiliaire demeurant à Sainte-Dorothée. Quand ils quittent, la grande majorité des gens retournent à la maison. Ils étaient arrivés en chaise roulante et repartent en marchant ou ils ne parlaient pas en entrant et en repartant, oui. On observe une belle évolution contrairement à d’autres milieux de soins où c’est un peu plus négatif. En réadaptation, c’est vraiment positif et c’est ce que j’apprécie dans mon domaine.»
Réputation
La campagne de l’OIIAQ compte atteindre plusieurs objectifs, tels que de faire connaître la profession et le rôle essentiel des 29 000 infirmiers et infirmières auxiliaires québécois.es et d’assurer l’application de leur plein champ d’exercice.
Pour l’infirmière auxiliaire de Laval, la campagne est également importante afin de redorer l’image du domaine de la santé.
«Depuis la pandémie, il y a moins d’étudiant.e.s en Sciences infirmières et en Santé, assistance et soins infirmiers, déclare la travailleuse de 32 ans. Il faut refaire valoir la profession depuis cet événement qui a terni la réputation du domaine hospitalier. C’est important de montrer les côtés positifs, qu’il y a encore des gens qui sont là avec cœur et qui aiment ce qu’ils font.»