Cinq semaines jour pour jour après le départ subit du directeur général Jacques Ulysse avec en poche une généreuse prime de 617 000 $, voilà qu’on apprend le congédiement de la directrice générale adjointe (DGA) aux Services de proximité, Suzie Bélanger.
Cette recommandation du comité exécutif vient d’être approuvée par le conseil municipal réuni en assemblée extraordinaire ce vendredi en toute fin d’après-midi. Trente secondes ont suffi pour régler le point. Aucun commentaire ni aucune question n’a été soulevé par les élus.
Voici la courte citation du maire Stéphane Boyer transmise au Courrier Laval: «J’ai été informé de comportements inappropriés qui auraient été commis par un membre de la direction générale. Il est important pour moi d’offrir à tous les employé.es un climat de travail sain et agréable. Après vérification et à la suite d’un rapport du Service des ressources humaines, le Conseil municipal a entériné la décision du comité exécutif de mettre fin à l’emploi de la personne concernée.»
Aucune indemnité
Si son ancien patron avait fait sauter la banque le mois dernier, Mme Bélanger part sans aucune indemnité de départ, elle qui était à l’emploi de la Ville de Laval depuis trois ans et demi.
Le renvoi de la DGA est-il lié à celui du DG? Une question à laquelle le cabinet du maire s’est gardé de répondre, précisant ne jamais «commenter les dossiers personnels» des employés.
En octobre 2019, Suzie Bélanger avait été engagée au poste de DGA – Services administratifs et corporatifs, une direction générale adjointe alors fraîchement remodelée sous la nouvelle gouverne de Jacques Ulysse.
À pareille date l’an dernier, on lui confiait la direction générale adjointe des Services de proximité, à savoir le Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social, le Service de sécurité incendie, le Service des communications et du marketing et le Service de l’expérience citoyenne.
Haute direction mise à mal
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la haute direction municipale est sérieusement mise à mal.
En moins de sept mois, le plus haut fonctionnaire de la Ville et deux des quatre directeurs généraux adjoints (DGA) ont quitté l’organisation en catastrophe. Cela représente 60 % de la haute fonction publique lavalloise à la tête d’une armée de 4400 employés municipaux.
Depuis le départ précipité «à la retraite» de Clément Bilodeau le 24 août 2022, la direction générale adjointe (DGA) aux Services administratifs et corporatifs est laissée vacante. Le DG en assurait l’intérim jusqu’à ce qu’il quitte à son tour le mois dernier.
Approuvée le jour même du départ de M. Bilodeau lors d’une séance à huis clos du comité exécutif, l’indemnité versée demeure toujours confidentielle à ce jour.
Selon toute vraisemblance, le montant qui lui aurait été consenti serait inférieur à une année de salaire, considérant que chaque dépense de 200 000 $ et plus doit être soumise au conseil municipal. Alors deuxième plus haut salarié à la Ville de Laval, M. Bilodeau touchait un salaire annuel de 256 145 $.
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