L’année dernière, les investissements publics et privés se sont chiffrés à 1 615 300 000 dollars sur le territoire de l’île Jésus.
Voilà ce qui ressort du rapport annuel 2021 déposé par Laval économique, le 13 juillet.
Selon nos recherches, il s’agit de la 2e meilleure performance de l’histoire de Laval, 2008 demeurant l’année de tous les records avec des investissements de l’ordre de 1,7 G$.
Ce bilan annuel comptabilise les dépenses en immobilisation relatives aux nouvelles constructions, aux améliorations significatives apportées à des constructions déjà existantes ainsi que l’acquisition de machines et d’équipements neufs. Les sommes engagées dans l’achat de terrains et d’équipements de seconde main y sont exclues.
Ces chiffres demeurent toutefois approximatifs, laisse-ton entendre dans le rapport. La valeur réelle des investissements liés aux «réparations» n’étant pas disponible pour 2020 et 2021, on a ajouté aux nouvelles immobilisations la valeur moyenne des réparations des 13 dernières années connues.
Kif-kif
À 21 millions de dollars près, les investissements publics ont été aussi importants que ceux injectés par le secteur privé à Laval.
L’argent injecté dans les infrastructures publiques a atteint un sommet en 2021 avec 787 millions de dollars, notamment dans les chantiers routiers et la construction d’écoles primaires et secondaires et d’une maison des aînés.
En 2019, l’apport de l’argent public comptait pour seulement 40 % des investissements totaux dans la région. En 2020, cette contribution provenant des trois paliers gouvernementaux bondissait à 47,1 % avant d’atteindre l’an dernier un sommet à 49,3 %.
Vous aurez compris que le secteur privé a contribué à la hauteur de 50,7 % des investissements recensés l’an dernier, soit la somme de 818,3 M$.
Confiance et résilience
«Ce que je retiens de tels résultats, c’est que les entreprises et les entrepreneurs affichent toujours une si forte confiance en l’économie lavalloise, indique le maire Stéphane Boyer dans le rapport annuel. La crise provoquée par la pandémie les aura certes affectés, mais ils ont su se retrousser les manches et réunir les conditions d’une relance réussie. Dans ce cadre, le leadership démontré par Laval économique a contribué à faire la différence.»
En hausse de 3 % comparativement à 2020, les investissements privés affichent tout de même un recul de 12 % si l’on compare aux 933 M$ investis durant l’année prépandémique.
Directrice du Service municipal soutenant le développement économique, Lidia Divry écrit: «Au fil des ans, on a toujours fait valoir la résilience et la diversité de l’économie lavalloise pour expliquer sa réussite. Plus que jamais, en 2021, ces atouts lui ont permis de rebondir à la suite du repli provoqué par la pandémie.»
La part du lion
La valeur des permis de construction non résidentielle est de l’ordre de 767 M$, ce qui double les 373 M$ enregistrés en 2020.
Le secteur institutionnel a mené le bal avec des investissements de 397 millions de dollars en valeur au permis, près de quatre fois supérieurs à l’année précédente.
Le volet commercial a pour sa part maintenu son niveau d’activité de 2020, générant des investissements de 214 M$ au permis, alors que le secteur industriel contribuait à la hauteur de 156 M$. Fait à noter, les permis de construire délivrés aux fins industrielles ont triplé la valeur observée en 2020 et pratiquement doublé celle de 2019.
Au total, 366 permis non résidentiels ont été accordés l’an dernier par le Service de l’urbanisme.
Autre poids lourd
La construction résidentielle a également pesé lourd dans la balance économique régionale en 2021.
En dépit d’une baisse de quelque 600 unités mises en chantier (2270 comparativement à 2851 en 2020), la valeur des permis totalisant 675 millions de dollars représente une augmentation de 39 % en comparaison à l’année précédente. Un sommet depuis plus d’une dizaine d’années.
Emplois
Sur le territoire, on a recensé l’an dernier 166 221 emplois occupés, un total qui grimperait à plus de 178 000 si les quelque 12 000 postes toujours vacants au quatrième trimestre avaient été comblés.
Quant aux indicateurs économiques liés à l’emploi, Laval a clôturé 2021 au sommet du classement des 17 régions du Québec au chapitre du taux d’activité avec un score de 66,9 % et pris le 2e rang avec un taux d’emploi de 62,2 %.
En chiffre absolu, ils étaient 277 600 Lavallois âgés de 15 ans et plus en emploi l’an passé. Toujours selon l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, le niveau d’emploi était en hausse de 7,5 % en comparaison à la situation qui prévalait avant la pandémie.
«[Laval] est d’ailleurs, à l’échelle du Québec, la région administrative qui a récupéré le plus rapidement les emplois perdus en raison de la COVID-19», précise le rapport de Laval économique.
2022
«La solide performance de 2021 devrait se maintenir en 2022», affirme le maire Boyer.
À cet égard, le département des Études économiques de Desjadins prévoit une hausse de 6,2 % du produit intérieur brut (PIB) lavallois, alors que la hausse du PIB du Québec est estimée à 5,3 % pour l’exercice en cours.