Le syndicat préhospitalier de Laval et Montréal a interpellé, le 23 juin, le gouvernement Legault au sujet de la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier.
Celui-ci estime que «ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu’en s’aggravant, mettant à risque la population».
«Depuis environ un mois, la nuit, les paramédicaux roulent à environ 50% des effectifs établis, précise Claude Lamarche, président du syndicat, par voie de communiqué. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d’urgence.»
Le syndicat préhospitalier estime d’ailleurs que le ministère de la Santé et des services sociaux et le Conseil du trésor doivent s’assurer d’une plus grande attraction du personnel avec la mise en place de mesures incitatives.
«Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l’été qui débute», renchérit M. Lamarche en rappelant qu’Urgence-Santé avait utilisé ce type de mesures temporaires avec succès en 2007 et 2008.
Il précise également que le temps supplémentaire obligatoire «n’est pas un mode de gestion, mais c’est exactement ce qui se passe chez les paramédicaux de Montréal-Laval» en ce moment.
«Il n’y a pas de raison pour que les paramédicaux de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu’ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des services sociaux ou d’une entreprise ambulancière n’appartenant pas à l’État» complète le président du syndicat. (N.P.)