La Ligne-ressource provinciale pour les victimes d’agression sexuelle a changé de nom pour Info-aide violence sexuelle.
C’est dans une optique plus inclusive et plus représentative des enjeux de violences sexuelles que la Ligne ressource provinciale pour les victimes d’agression sexuelle se présente sous un nouveau nom et logo.
L’annonce s’est faite en conférence de presse en compagnie de Deborah Trent, directrice du Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM), de Roxanne Ocampo Picard, agente aux communications du Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et de Mylène Gauthier, coordonnatrice d’Info-aide violence sexuelle.
Au fil du temps, la Ligne-ressource provinciale pour les victimes d’agression sexuelle, chapeautée par le CVASM, a constaté que ce n’était pas seulement des victimes d’agression sexuelle qui les contactaient, mais aussi des victimes de harcèlement, de cyberviolence, d’exploitation sexuelle, etc. Le nom ne convenait donc plus aux services que la ligne offre.
«Ce ne sont pas de nouvelles problématiques, elles sont là depuis toujours, mais c’est comme avec les agressions et les violences sexuelles, c’est à mesure d’en parler que nous pouvons agir.», souligne Deborah Trent. Cette ligne permet aussi aux intervenants et aux proches des victimes de se renseigner afin de venir en aide à une victime.
Avec 7600 ressources regroupées en un seul endroit, Info-aide peut répondre au besoin de se faire référer des ressources spécialisées de la région de la personne qui appelle, mais aussi à celui de se faire écouter. L’écoute représente 62% des interventions téléphoniques.
Situation locale
Mylène Gauthier mentionne que la situation à Laval est particulière; la ligne ne reçoit qu’une centaine d’appels de la région par année. Pourtant, Info-aide a des partenaires sur le territoire.
La coordonnatrice de la ligne soupçonne que les personnes victimes ou les proches cherchent des ressources localement et que la population est peu au courant de l’existence de la ligne.
Problématiques
Mme Trent avoue que « ce serait malhonnête de ma part de vous dire qu’il n’y a pas de liste d’attente, qu’il n’y a pas de bris dans les services. » Lors de la conférence de presse, Mme Ocampo Picard a mentionné qu’à plusieurs endroits, les rendez-vous pour avoir accès à une intervenante ne sont accessibles que plusieurs mois après la demande. C’est pourquoi la ligne Info-aide essaie de palier la demande d’écoute.
Les organismes du même type que les CALACS subissent un sous-financement chronique, ce qui crée de longues listes d’attente et un manque de ressources dans plusieurs régions. «Il faut un financement suffisant, global et stable pour qu’on puisse porter pleinement notre mission plutôt que de se faire allouer des enveloppes à la pièce », déclare Mme Ocampo Picard.
Elle affirme qu’un meilleur financement éviterait à de nombreuses victimes de se décourager puisqu’elles ont « ramassé tout le petit change » afin de faire ces démarches.