Trois employés du Service des travaux publics auraient été congédiés par la Ville le mois dernier pour avoir fumé du cannabis durant les heures de travail.
Les cols bleus auraient été pris sur le fait par un citoyen qui les auraient filmés. Voilà ce que TVA Nouvelles rapportait hier.
Selon les informations que nous avons pu recueillir, l’événement se serait produit le 2 mars, mais ce n’est que cinq semaines plus tard, le 9 avril, que les employés impliqués dans cette affaire auraient d’abord été suspendus avec solde avant d’être licenciés au terme d’une enquête administrative. Leur congédiement a été approuvé par le comité exécutif lors d’une séance à huis clos le 21 avril.
Au moment de mettre en ligne, le Courrier Laval n’avait pas eu accès au sommaire décisionnel préparé par le Service des ressources humaines et qui a guidé les élus du comité exécutif que préside le maire Marc Demers.
Pas de commentaire
Il a été impossible de savoir s’il s’agissait d’un cas isolé ou d’une récidive.
Ni le cabinet du maire ni la responsable des affaires publiques à la Municipalité ni même le Syndicat des cols bleus de la Ville de Laval n’ont voulu commenter. Trois semaines après les congédiements, on ne sait toujours pas si le Syndicat a déposé ou non un grief à l’encontre de la décision de l’employeur.
L’administration municipale est également restée muette à la question de savoir si la consommation de cannabis sur les lieux de travail avait déjà entrainé d’autres congédiements depuis la légalisation du cannabis, le 17 octobre 2018. «La Ville ne commente pas sur les dossiers de ses employés», a indiqué dans un échange de courriels Anne-Marie Braconnier.
Tolérance zéro
Mise à jour à l’automne 2018, la Politique en matière d’alcool et de drogues «interdit à tout employé de posséder ou de consommer de l’alcool ou des drogues […] sur les lieux de travail, qu’il travaille ou non au moment de l’infraction».
Il est également indiqué que le principe de tolérance zéro s’applique aux employés qui occupent une fonction à risque, dont les critères impliquent, entre autres, la conduite ou la manoeuvre de véhicules motorisés sur la voie publique ou sur les lieux de travail, l’utilisation de machinerie, d’outils ou d’équipements devant être manipulés de façon sécuritaire, la manipulation de matières dangereuses, inflammables ou explosives et un lien avec la sécurité du public ou la santé publique.
«Tout employé en défaut de se conformer à la présente politique ou qui refuse de se soumettre à un test de dépistage lorsque requis, ou encore qui obtient un résultat positif à un test de dépistage, sera sujet à des mesures administratives ou à des sanctions disciplinaires dont la nature et la sévérité pourront varier suivant les circonstances, et ce, jusqu’à l’imposition d’un congédiement», peut-on lire dans le dernier paragraphe de la Politique en matière d’alcool et de drogues en vigueur à la Ville de Laval.