Le milieu d’affaires lavallois souhaiterait que le gouvernement Trudeau privilégie une fiscalité environnementale.
Voilà ce qui est ressorti d’une séance de discussion virtuelle à laquelle s’est prêtée la ministre fédérale de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances, Mona Fortier, la semaine dernière.
La question-suggestion est venue du président du conseil de la Chambre de commerce et d’Industrie de Laval (CCIL), Michel Rousseau, qui parlait au nom de ses membres.
Saluant d’entrée de jeu le plan canadien «pour une relance plus verte», M. Rousseau cherchait à connaître «les nouvelles mesures d’éco-fiscalité en appui aux entreprises qui ont pris le virage vert», proposant du coup que les prochains budgets fédéraux favorisent une fiscalité liée à l’environnement.
«Vous savez, on met tout sur la table présentement», a répondu la ministre, à court de réponses. On le fait depuis le début de la pandémie.» Elle en a donné pour preuve la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) dont le taux initial de 10 % applicable à la masse salariale est rapidement passé à 75 %.
Dans le même souffle, Mme Fortier, qui se disait en mode écoute, a relancé la communauté d’affaires, l’invitant à lui «soumettre quelles seraient les meilleures mesures à mettre de l’avant».
Mesures à venir
Quant à l’«inquiétude» soulevée par les gens d’affaires qui investissent dans des pratiques d’affaires écoresponsables et les technologies vertes, elle est demeurée entière, la ministre Fortier n’ayant pu identifier les mesures fédérales en soutien à ces investissements privés.
La question référait au passage du discours du Trône à l’effet que «le gouvernement aidera les entreprises à s’adapter à l’avenir», ces entreprises qui en raison de la COVID-19 ont eu «à repenser leurs façons de faire et à se tourner davantage vers les solutions numériques, les solutions créatives et les investissements respectueux du climat».
En guise de réponse, la ministre franco-ontarienne s’est limitée à dire qu’il y avait «plusieurs mesures pour soutenir ces transitions» et qu’il était dans l’intention du gouvernement d’«appuyer des investissements dans des énergies renouvelables [et les] technologies propres de prochaine génération».