Le pic d’infestation et le taux de mortalité des frênes sont à leurs plus hauts niveaux depuis 2018, indique la Ville qui bon an, mal an traite annuellement quelque 1500 frênes du domaine public depuis 2014.
Si bien que les autorités municipales ont dû faire appel à du renfort afin de réduire les délais d’abattage.
4 M$ en contrats
Le mois dernier, le conseil municipal a entériné l’octroi de contrats totalisant 4 M$ en appui aux équipes internes. D’ici la fin de l’année, celles-ci compteront une dizaine de ressources de plus, ce qui portera leurs effectifs à une quarantaine d’employés.
D’une durée de deux ans, ces mandats permettront de répondre adéquatement à la pression causée par la forte mortalité des frênes et d’améliorer ainsi considérablement les délais actuels.
À longueur d’année
S’il était un temps où la période autorisée pour abattre un arbre contaminé par l’agrile du frêne était restreinte de novembre à la fin mars, soit les cinq mois au cours desquels l’insecte ravageur en provenance de l’Asie orientale est en dormance, les Villes peuvent aujourd’hui procéder à longueur d’année sans risque de propagation.
«Nous abattons à l’année maintenant et disposons du bois de manière réglementaire, par déchiquetage», mentionne la responsable des affaires publiques au Service des communications et du marketing de la Ville, Anne-Marie Braconnier.
15 000 frênes
En 2012, la Municipalité avait recensé sur le domaine public pas moins de 15 000 frênes.
Depuis 7 ans, dans le but de prévenir leur infestation, elle traite en moyenne près de 1500 frênes au TreeAzin annuellement, alors qu’elle en abat autant chaque année.
«Selon les prédictions, un certain contrôle de la mortalité des frênes devrait être retrouvé en 2022», précise dans un communiqué publié le 31 août l’administration Demers.
Celle-ci réitère sa volonté de disposer du bois coupé de façon à ce qu’il soit revalorisé.
Incidemment, l’an dernier, dans le cadre d’un partenariat avec la ferme Jeunes au travail, une douzaine de chaises de détente et autant de petites tables en bois de frêne et à la structure colorée ont été produites pour égayer les berges de l’île.
Arbres en hausse
Malgré l’hécatombe provoquée par l’agrile du frêne, les arbres sont en augmentation sur le territoire, souligne la Ville.
«Outre le remplacement de chaque arbre abattu, divers projets de plantation sont en cours ou à venir, notamment sur des bretelles d’autoroute et des terrains institutionnels», note-t-elle. En 2020, elle estime à plus de 28 000 arbres et 13 000 arbustes qui auront été plantés.
Au total, le domaine public compte 120 000 arbres auxquels s’ajoutent ceux du domaine privé, ainsi que plus de 3000 hectares de superficie boisée.
Nouvelle subvention
Par ailleurs, la Municipalité rappelle que «les citoyens ayant un arbre à abattre dans l’emprise publique ont aussi l’option de se prévaloir d’une subvention de 500 $ afin de confier eux-mêmes les travaux à un entrepreneur lavallois».
Les conditions d’admissibilité et le formulaire pour l’obtention d’un certificat d’autorisation pour l’abattage d’un arbre se trouvent le site Web de la Ville.