Alors que 36% des répondants d’un sondage réalisé sur la page Facebook du Courrier Laval refuseraient de se faire vacciner contre la COVID-19, le directeur de la santé publique de Laval affirme ne pas s’inquiéter des résistances à la vaccination.
«Lors du H1N1, il y avait aussi des gens qui refusaient de se faire vacciner, raconte Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique de Laval. Quand on leur a expliqué ou que les gens ont entendu des anecdotes, nombreux ont accepté de le faire. Je me rappelle que la mort d’un jeune adolescent a touché les émotions de beaucoup de personnes qui ont ensuite changé d’opinion.»
À l’automne 2009, Dr Trépanier a géré la crise de H1NI alors qu’il était directeur de la santé publique dans Lanaudière.
«La découverte d’un vaccin ne remplace pas les mesures de distanciation physique et le port du couvre-visage, explique-t-il. Le vaccin va nous permettre d’empêcher la transmission à un certain point, mais ce ne sera pas prêt pour l’automne. Il reste encore des essais cliniques à faire.»
Cas en diminution
Depuis le premier test positif de COVID-19 à Laval, le 18 mars, le nombre de cas a commencé à diminuer de manière importante depuis plus d’un mois.
«Pendant les premiers mois, 90 % de décès ont eu lieu dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée ( CHSLD) ou dans les milieux fermés pour personnes aînées, explique Dr. Trépanier. Les éclosions dans les milieux pour aînés sont terminées et il y a très peu de décès dans la communauté parce qu’il y a moins de personnes vulnérables.»
Nonobstant cela, la santé publique de Laval croit que la seconde vague risque encore de frapper les résidences.
«Il va y avoir une deuxième vague à l’automne, affirme Jean-Pierre Trépanier. En revanche, on ne sait pas encore dans quelle proportion. On a des équipes de prévention des infections sur le terrain qui sont attitrées à chaque résidence. Ce sont une trentaine de ressources qui sont prêtes à réagir dès qu’il y aura une éclosion.»
Milieu scolaire
Le Centre intégré de la Santé et Services sociaux ( CISSS) de Laval se prépare aussi pour intervenir dans les écoles, avec un plan pour éviter la propagation chez les plus jeunes après la rentrée.
Les infirmières scolaires joueront un rôle important en cas d’éclosion. Elles recevront dans les prochains mois une formation en contrôle et prévention des infections.
Sinon, des professionnels en prévention des infections seront présents en milieu communautaire.
«On n’est pas inquiet, mais on reste aux aguets, continue Dr. Trépanier. Ce qui me préoccupe le plus serait d’avoir des rassemblements et que des jeunes ramènent le virus à l’école. Pendant la saison estivale, ç’a été plus difficile de rejoindre les jeunes. À l’école, on pourra les sensibiliser et faire participer aux solutions.»