Si la ville-région domine le pays avec un taux de contamination de 1180 Lavallois pour 100 000 habitants, le secteur de l’est de Laval demeure, et de loin, le secteur plus chaud de l’île.
Depuis le début de la pandémie, on a recensé dans les seuls quartiers de Saint-François, Saint-Vincent-de-Paul et Duvernay 1287 cas liés à la COVID-19. Cela représente 25 % des 5224 Lavallois déclarés positifs à ce jour.
En chiffres absolus, c’est 418 personnes de plus que le second secteur le plus touché, Chomedey. Au prorata de la population, cet écart est cependant trois fois plus important, Chomedey étant beaucoup plus peuplé.
Par tranche de 100 000 habitants, les gens de l’est sont deux fois plus atteints du virus que dans 4 des 5 autres secteurs d’aménagement urbain de Laval.
Quant au secteur formé de Sainte-Dorothée, Laval-Ouest, Les Îles-Laval et Fabreville-Ouest, le taux de contamination affiché de 1254 personnes par 100 000 têtes demeure nettement inférieur à celui de la pointe est de l’île qui cumule à 2057 cas, soit l’équivalent de 803 personnes infectées de plus.
Plus de 150 morts
Un décès sur trois à Laval survient dans la partie située à l’est du pont Papineau.
Au 18 mai dernier, date de la dernière ventilation des données statistiques sur le site du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, on y dénombrait 153 victimes de la COVID-19.
De ce nombre, 144 (94 %) vivaient dans des milieux dits fermés, essentiellement les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), résidences privées pour aînés (RPA) et ressources intermédiaires (RI).
Seul le secteur à l’extrême pointe ouest de l’île Jésus affichait un plus lourd bilan avec 174 morts (98 % en milieux fermés) dont plus de la moitié au CHSLD de Sainte-Dorothée.
En clair, les deux extrémités de l’île totalisaient 70 % des quelque 470 décès enregistrés en début de semaine dernière.
Profil
Des 1232 cas alors déclarés dans le secteur est de Laval , 43 % provenaient des milieux fermés et 30 % de la communauté, alors que les 27 % restants affectaient les travailleurs du réseau de la santé.
Au chapitre des victimes, la tranche d’âge la plus touchée est celle des 80 à 89 ans avec 62 pertes de vie, suivie des 90 ans et plus avec 55 morts.
Les septuagénaires perdaient quant à eux 26 des leurs, pendant que 9 soixantenaires étaient emportés par le nouveau coronavirus.
Enfin, 1 des 201 résidants âgés de 40 à 49 ans qui avaient été diagnostiqués en date du 18 mai devait succomber à la COVID-19.