Officiellement lancée le 11 octobre, la campagne visant l’élection partielle dans le district de Marc-Aurèle-Fortin donne lieu à des actes de vandalisme contre leurs affiches électorales, se plaignent les quatre formations politiques en lice.
À mi-parcours dans ce marathon de 44 jours, Parti Laval – Équipe Michel Trottier déplore la disparition de 35 pancartes à l’effigie de son chef qui briguera les suffrages le 24 novembre.
«C’est la première fois que je vois ça; autant de pancartes qui disparaissent jour après jour, c’est particulier!» constatait par voie de communiqué, le 1er novembre, M. Trottier qui en est à sa troisième campagne depuis 2013. Les larcins ici dénoncés ont été commis, entre autres, en bordure du boulevard Dagenais de même qu’aux alentours de la montée Montrougeau, précise-t-il.
Deux jours plus tôt, le 30 octobre, le leader-adjoint du parti Action Laval, David De Cotis, affirmait que près de 90 % des 100 premières affiches de la candidate Francine LeBlanc s’étaient aussitôt volatilisées.
Après en avoir alerté le DGÉQ, le parti n’avait pas jugé bon d’aller à la police tel qu’on lui avait suggéré, du moins, jusqu’à ce que disparaissent dans la nuit du 2 au 3 novembre 3 immenses pancartes plaquées contre des structure de bois. «Là, c’était un peu trop!» fait valoir M. De Cotis.
Contactés par le Courrier Laval le 5 novembre, les deux autres partis impliqués dans la course affirment à leur tour avoir subi le même sort.
«Depuis le début de la campagne partielle, plusieurs de nos affiches électorales ont en effet disparu. Nous avons porté plainte auprès de la police suite aux événements», répond par courriel le porte-parole du Mouvement Lavallois – Équipe Marc Demers, Christian Fortin.
Quant au chef de Progrès Laval et candidat dans Marc-Aurèle-Fortin, Gabriel Vellone, il estime les pertes entre 60 et 70 pancartes, soit près de 75 % de son affichage à ce jour. «La montée Montrougeau a été strippée au complet, je n’ai plus rien sur le boulevard Curé-Labelle et mes pancartes ont disparu en quasi-totalité sur le boulevard Dagenais», informe celui qui en a aussitôt avisé le Directeur général des élections du Québec (DGÉQ) et le bureau de la présidente d’Élections Laval. Ceux-ci lui ont conseillé de porter plainte à la police, ce qu’il n’a pas fait, reconnaît-il, conscient que les forces de l’ordre ont bien d’autres chats à fouetter.
Aucune piste
Le 5 novembre, la porte-parole du Service de police de la Ville de Laval (SPVL), Geneviève Major, était en mesure de confirmer les dépositions de Michel Trottier (Parti Laval) et Francine LeBlanc (Action Laval), respectivement recueillies les 31 octobre et 4 novembre au poste de quartier de Sainte-Rose.
Cela dit, un troisième parti aurait très bien pu avoir déposé une plainte dans un autre poste de police, note-t-elle, précisant que les dossiers liés à des vols de moins de 5000$ sont légion au SPVL.
«Pour l’instant, on n’a pas vraiment de piste d’enquête pour être bien honnête. Les pancartes disparaissent généralement de nuit», souligne la sergente Major.
Elle assure que les patrouilleurs dans ce secteur de Fabreville garderont l’œil ouvert tout en concédant que ce genre de plaintes que la police transfère à sa division des enquêtes est monnaie courante en temps d’élection.
Dépenses électorales
Responsable des relations médias au DGÉQ, Julie St-Arnaud Drolet informe qu’à certaines conditions, «la Loi électorale prévoit que le coût de remplacement des pancartes volées ou vandalisées n’a pas à être inclus dans les dépenses électorales [et ce] jusqu’à concurrence du coût des pancartes initiales».
Pour se prévaloir de cette dispense, un parti politique victime de vol ou vandalisme devra toutefois fournir une preuve des dommages (photo) et copie du rapport de police.
Dans la présente partielle, les dépenses électorales sont limitées à quelque 2700 $ par candidat.