Suivis lors de la patrouille à vélo du 21 juin, les agents de police Jason O’Leary et Caroline Laforge ont profité d’une température idéale pour interagir et intervenir avec les usagers des parcs dans Duvernay.
Un soleil présent mais plaisant et une brise d’été accompagnaient les policiers dans leur tournée. «Regarde! C’est la police!», disaient sans cesse les enfants, les yeux écarquillés. C’était, pour eux, une unique chance de les voir de près, sans la présence des voitures officielles.
Le rôle premier de ces patrouilleurs est la surveillance des endroits publics, parcs et écoles. «C’est deux mondes différents, explique Jason O’Leary. Dans nos véhicules, on ne peut pas profiter des rencontres avec les gens.»
Lors des deux heures et demi à pédaler le quartier, trois interventions ont eu lieu pour vérifier des infractions. L’identité d’un adolescent qui roulait sur le trottoir a été confirmée, le propriétaire d’un chien sans laisse a été questionné et une crise dans une maison, près du Centre de la Nature, a été vérifiée.
Lors de chacune des interventions, la situation a été jugée sans problème. «Notre but, ce n’est pas d’écoeurer le bon monde, explique l’agent O’Leary. Il nous a démontré que son chien était très bien élevé, donc un avertissement suffisait.»
Il souligne d’ailleurs l’autonomie que les agents cyclistes possèdent. Ils décident notamment de leur parcours, visitant les endroits publics de leur choix.
Une conversation avec un propriétaire de chien sans laisse s’est résolue avec un avertissement. (Photo 2M.Media
Une conversation avec un propriétaire de chien sans laisse s’est résolue avec un avertissement. (Photo 2M.Media)
Partenaires
Pour passer la plupart de ses heures de travail en étroite collaboration avec une personne, il faut bien la choisir. Le duo suivi pour la journée s’est rencontré dans l’exercice de ses fonctions il y a plus d’un an et demi.
«On est à distance de bras en tout temps, décrit Caroline Laforge. Si nos personnalités ne sont pas complémentaires, ça ne peut pas fonctionner. C’est presque aussi difficile que de trouver un chum ou une blonde.»
La moitié du temps sur leur vélo et le reste du temps assis côte à côte dans la voiture, la complicité des deux agents est évidente par leurs échanges constants. Une course improvisée en fin de patrouille en dit long sur leur bonne entente. «Certains duos ne parlent pas beaucoup, ajoute-t-elle. Nous, c’est le contraire. On aime rire, on aime se taquiner.»
Le jour et la nuit
Quand le soleil se couche, l’ambiance change. Les parcs ne sont plus fréquentés par les familles et les jeunes enfants. Avec la noirceur, les tâches policières diffèrent. «Ce sont deux styles d’interventions différents, insiste Jason O’Leary. Le soir, il y a plus de problématiques, moins de social.»
Après 20h30, les agents ont rangé leurs bicyclettes pour venir en aide aux policiers travaillant en civil, au barrage près du boulevard Lévesque. Placés en haut de la côte, ils pouvaient intervenir facilement en cas d’arrestation ou à la demande des agents sur le terrain.
Les patrouilleurs à vélo peuvent être aperçus dans la plupart des événements extérieurs organisés à Laval au printemps et en été.
«Notre nouveau département de planification opérationnelle gère les 81 événements spéciaux auxquels nous participons, explique le sergent Jean-François Guérin, superviseur de la patrouille à vélos. Tout ce qui se passe à la Place Bell ou encore les événements de quartier, nous sommes présents.»
Les agents O’Leary et Laforge étaient, entre autres, présents au Centre de la nature pour la Fête nationale. «C’est parfois un horaire difficile, mais le changement de rythme fait du bien, conclut la policière. C’est certain que j’aimerais continuer dans les prochaines années.»
Pour l’instant, l’équipe est composée de 12 agents, 1 sergent et 3 réservistes.