«Quand je suis passée en cour, en 2006, après avoir convaincu des victimes de porter plainte à la police, j’ai dit à Lucie Paquette que si elle recommençait, elle me trouverait sur son chemin», d’affirmer Sandy Carpentier, une mère de 44 ans habitant maintenant la Rive-Sud.
Le 22 juin, Lucie Paquette était de retour au palais de justice de Laval pour son enquête sur le cautionnement. Son avocat s’étant désisté, sa prochaine comparution est prévue à la mi-septembre.
«Quand j’ai vu qu’elle avait recommencé, les deux bras m’ont tombé, de continuer Mme Carpentier qui a suivi une thérapie après sa mésaventure. Je veux être là pour aider les victimes. Je comprends leur honte, ce qu’elles vivent. Je suis prête à les supporter et parler pour elles, alors que leur identité sera protégée. Cette femme a brisé plein de familles.»
En 2007, Lucie Paquette avait été condamnée à un an d’incarcération après avoir plaidé coupable à des accusations de fraude à la Cour du Québec, à Montréal, pour neuf dossiers ayant le même modus operandi. À cette occasion, c’est un montant totalisant 180 000 $ qu’elle avait dérobé à ses victimes. Sa dernière arrestation résulte d’une supercherie qui lui aurait rapporté plus d’un million de dollars.
Apprivoisement progressif
En 2002, c’est lors de son enterrement de vie de jeune fille que Sandy Carpentier croise la fraudeuse une première fois par l’entremise d’amies communes. Dès ce contact initial, Lucie Paquette parle d’un paquet d’argent qui l’attend pour la succession de sa mère et sa grand-mère.
«Quelques mois plus tard, je l’ai invitée à une fête amicale, se souvient Mme Carpentier. Elle est arrivée apeurée, en panique, déclarant qu’elle doit pas mal d’argent, 1000 $, pour des frais d’avocat et bancaires. Elle tenait toujours son cellulaire qui sonnait à répétition.»
Solidaires, ses amies passent le chapeau et lui remettent un certain montant. Mais pas Sandy Carpentier, qui ne la connaît pas encore assez. Cependant, celle-ci découvrira qu’elle habite à un jet de pierre de la fraudeuse, dans le quartier Rosemont, à Montréal.
«Je la rencontre sur la rue et déjà, elle me demande de lui prêter 50 $ parce que son fils n’a rien à manger en raison des problèmes d’argent vécus dans l’attente de sa succession.» Ce sera le premier de nombreux prêts. Les montants augmentent, 100 $, 1000 $, 2000 $, de même que la précaution de Mme Carpentier qui demande à voir des papiers légaux de banques et notaires. Dans l’air: la promesse d’un million de dollars et d’une maison.
«Ça fait rêver, de souligner Sandy Carpentier qui vit alors une seconde grossesse dans le stress envahissant que la criminelle lui fait vivre. Elle m’a montré des papiers falsifiés, certains d’un avocat très connu dont le nom apparaît sur son cellulaire quand il sonne constamment, Elle va même me sortir dans la nuit, à 3h du matin, me parlant d’un shylock qui menace de tuer son enfant. Je suis une mère. J’ai longtemps eu peur pour son fils.»
Début 2006, la victime insiste pour accompagner la fraudeuse à la banque. Cette dernière en ressort toute joyeuse, l’assurant que la succession sera débloquée la semaine suivante. «Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle durant plus de trois mois, et là, le doute s’est installé pour de bon!»
Sandy Carpentier mène sa propre enquête. En compagnie d’une autre femme s’étant fait escroquer comme elle, l’ex-Montréalaise retrace d’autres victimes, 15 au total, dont 9 accepteront de témoigner.
En copiant des documents que Lucie Paquette a oubliés chez elle et colligeant d’autres preuves du genre, Mme Carpentier et sa compagne de malheur rendront finalement visite à la Police pour déposer une plainte officielle, recevant au passage les félicitations de l’enquêteur pour la qualité de leur travail.
«Je comprends celles qui n’ont rien dit et sont restées cachées, confie-t-elle. C’est pas plaisant de se faire avoir ainsi, avec autant de naïveté et ta famille qui a essayé de te prévenir, mais il faut dénoncer. Cette femme n’est pas consciente et se croit dans ses mensonges. Elle doit demeurer incarcérée le plus longtemps possible.»
Victimes recherchées
Depuis la médiatisation d’un second épisode de fraude à grande échelle, 13 nouvelles victimes ont porté plainte auprès de la Police de Laval qui croit que de nombreuses personnes ont subi pareil sort en silence, sans oser se manifester en raison de la honte et peur du jugement d’autrui.
Les enquêteurs invitent celles-ci à contacter de façon confidentielle la ligne info 450 662-INFO (4636) ou le 911, en mentionnant le dossier LVL 170518 009.
«Quand je suis passée en cour, en 2006, après avoir convaincu des victimes de porter plainte à la police, j’ai dit à Lucie Paquette que si elle recommençait, elle me trouverait sur son chemin», d’affirmer Sandy Carpentier, une mère de 44 ans habitant maintenant la Rive-Sud.
Le 22 juin, Lucie Paquette était de retour au palais de justice de Laval pour son enquête sur le cautionnement. Son avocat s’étant désisté, sa prochaine comparution est prévue à la mi-septembre.
«Quand j’ai vu qu’elle avait recommencé, les deux bras m’ont tombé, de continuer Mme Carpentier qui a suivi une thérapie après sa mésaventure. Je veux être là pour aider les victimes. Je comprends leur honte, ce qu’elles vivent. Je suis prête à les supporter et parler pour elles, alors que leur identité sera protégée. Cette femme a brisé plein de familles.»
En 2007, Lucie Paquette avait été condamnée à un an d’incarcération après avoir plaidé coupable à des accusations de fraude à la Cour du Québec, à Montréal, pour neuf dossiers ayant le même modus operandi. À cette occasion, c’est un montant totalisant 180 000 $ qu’elle avait dérobé à ses victimes. Sa dernière arrestation résulte d’une supercherie qui lui aurait rapporté plus d’un million de dollars.
Apprivoisement progressif
En 2002, c’est lors de son enterrement de vie de jeune fille que Sandy Carpentier croise la fraudeuse une première fois par l’entremise d’amies communes. Dès ce contact initial, Lucie Paquette parle d’un paquet d’argent qui l’attend pour la succession de sa mère et sa grand-mère.
«Quelques mois plus tard, je l’ai invitée à une fête amicale, se souvient Mme Carpentier. Elle est arrivée apeurée, en panique, déclarant qu’elle doit pas mal d’argent, 1000 $, pour des frais d’avocat et bancaires. Elle tenait toujours son cellulaire qui sonnait à répétition.»
Solidaires, ses amies passent le chapeau et lui remettent un certain montant. Mais pas Sandy Carpentier, qui ne la connaît pas encore assez. Cependant, celle-ci découvrira qu’elle habite à un jet de pierre de la fraudeuse, dans le quartier Rosemont, à Montréal.
«Je la rencontre sur la rue et déjà, elle me demande de lui prêter 50 $ parce que son fils n’a rien à manger en raison des problèmes d’argent vécus dans l’attente de sa succession.» Ce sera le premier de nombreux prêts. Les montants augmentent, 100 $, 1000 $, 2000 $, de même que la précaution de Mme Carpentier qui demande à voir des papiers légaux de banques et notaires. Dans l’air: la promesse d’un million de dollars et d’une maison.
«Ça fait rêver, de souligner Sandy Carpentier qui vit alors une seconde grossesse dans le stress envahissant que la criminelle lui fait vivre. Elle m’a montré des papiers falsifiés, certains d’un avocat très connu dont le nom apparaît sur son cellulaire quand il sonne constamment, Elle va même me sortir dans la nuit, à 3h du matin, me parlant d’un shylock qui menace de tuer son enfant. Je suis une mère. J’ai longtemps eu peur pour son fils.»
Début 2006, la victime insiste pour accompagner la fraudeuse à la banque. Cette dernière en ressort toute joyeuse, l’assurant que la succession sera débloquée la semaine suivante. «Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle durant plus de trois mois, et là, le doute s’est installé pour de bon!»
Sandy Carpentier mène sa propre enquête. En compagnie d’une autre femme s’étant fait escroquer comme elle, l’ex-Montréalaise retrace d’autres victimes, 15 au total, dont 9 accepteront de témoigner.
En copiant des documents que Lucie Paquette a oubliés chez elle et colligeant d’autres preuves du genre, Mme Carpentier et sa compagne de malheur rendront finalement visite à la Police pour déposer une plainte officielle, recevant au passage les félicitations de l’enquêteur pour la qualité de leur travail.
«Je comprends celles qui n’ont rien dit et sont restées cachées, confie-t-elle. C’est pas plaisant de se faire avoir ainsi, avec autant de naïveté et ta famille qui a essayé de te prévenir, mais il faut dénoncer. Cette femme n’est pas consciente et se croit dans ses mensonges. Elle doit demeurer incarcérée le plus longtemps possible.»
Victimes recherchées
Depuis la médiatisation d’un second épisode de fraude à grande échelle, 13 nouvelles victimes ont porté plainte auprès de la Police de Laval qui croit que de nombreuses personnes ont subi pareil sort en silence, sans oser se manifester en raison de la honte et peur du jugement d’autrui.
Les enquêteurs invitent celles-ci à contacter de façon confidentielle la ligne info 450 662-INFO (4636) ou le 911, en mentionnant le dossier LVL 170518 009.