À la fin de la dernière année, le comité exécutif de Ville de Laval a approuvé le concept d’aménagement du secteur du métro Cartier que lui avait proposé par le Service de l’urbanisme.
Du coup, l’administration municipale acceptait de mandater le Service de l’ingénierie pour réaliser les études techniques nécessaires afin de valider la proposition retenue.
Essentiellement, celle-ci permettra de réaliser un quartier urbain vivant, animé dans l’esprit du concept TOD Transit Oriented Development, favorisant le développement de noyaux urbains autour de pôles de transport collectif.
Dans cette foulée de revitalisation, on entend également densifier l’occupation du secteur, renforcer la fonction commerciale de proximité et rationaliser le réseau des rues tout en y maintenant la fluidité.
Comme la réorganisation s’étend à un rayon d’un demi-kilomètre de la station de métro Cartier, le plan de développement prévoit aussi réaffirmer le caractère riverain du Vieux Pont-Viau.
Des gestes concrets
Toujours à l’étape de projet, la planification propose concrètement plusieurs actions.
Parmi celles-ci, notons l’aménagement d’une place publique, le réaménagement du parc Rosaire-Gauthier, un meilleur accès au parc riverain, la rationalisation de l’emprise de Cartier Est, la mise en place d’un terre-plein ornemental et d’une voie réservée permanente, l’élimination de la voie réservée entre Labelle et Cartier de même que la fermeture des rues Videl, de Quimper et de Nevers.
Ces mesures nécessiteront toutefois plusieurs études de faisabilité, lesquelles seront pilotées par un comité de coordination formé de la Direction générale de la municipalité et de la direction des services d’ingénierie, d’urbanisme et de l’évaluation.
Place publique
S’il est actuellement trop tôt pour affirmer où s’implanterait la future place publique, le site actuel de la cour municipale est avancé comme emplacement possible.
Toujours selon le concept préliminaire déposé par le Service d’urbanisme, la cour municipale serait «reconstruite à titre de bâtiment structurant à l’entrée de la ville». Elle pourrait ainsi «intégrer le poste de pompiers, un poste de police et des locaux municipaux», indique-t-on dans le document intitulé Concept d’aménagement TOD du secteur du métro Cartier.
À l’urbanisme, on établit à 25 hectares la superficie brute en matière d’intervention sur l’espace publique, dont 10 hectares d’intervention jugée prioritaire.
Les multiples terrains vacants et les propriétés municipales devraient, estime-t-on, faciliter grandement la mise en œuvre du redéveloppement de la zone projetée.
La Ville prévoit-elle consulter les citoyens dans les étapes à venir?
«(…) nous avons déjà consulté les citoyens à quelques reprises lors de l’adoption du Programme particulier d’urbanisme [PPU] du Métro Cartier en 2007. Pour l’instant, nous ne prévoyons pas consulter les citoyens car nous poursuivons notre analyse urbaine de ce secteur», nous a répondu par courriel Benoit Collette, directeur adjoint du Module des communications et des relations avec le milieu.
Des chiffres
À terme, la reconfiguration du secteur avoisinant le métro Cartier se traduirait par une superficie additionnelle de 9000 mètres carrés à des fins de parcs et d’espaces publics, résultant en partie de la fermeture de rues.
Quant à l’usage résidentiel, le secteur abriterait 2500 logements, dont 250 logements sociaux.
La superficie de bureaux passerait à 35 000 mètres carrés, qu’occuperaient quelque 3000 employés, alors que les espaces commerciaux culmineraient à 9000 mètres carrés pour environ 230 employés.
Enfin, les valeurs foncières additionnelles estimées se chiffreraient à 630 M$.