Mis à jour le 01 mai 2025 à 14h29
En date d’octobre 2024, 194 Lavallois.es attendaient une place en ressource intermédiaire (RI) dans la région de Laval. Aujourd’hui, on ne peut que supposer que ce nombre a augmenté, comme les infrastructures n’ont pas évolué depuis 2020.
Un carence majeure de financement qui résulte en un manque de places en RI pour les Québécois.es vulnérables: voici ce que dénonce l’Association des ressources intermédiaires du Québec (ARIHQ).
Depuis le 31 mars, l’entente nationale fixant les conditions d’exercice des RI est échue et les négociations peinent à commencer, selon l’ARIHQ.
«[Nous sommes déçus] parce qu’on s’aperçoit que ça n’ira peut-être pas à la vitesse qu’on souhaiterait, a laissé tomber Manon Charpentier, directrice générale de l’ARIHQ, au lendemain de la première rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). […] On va patienter jusqu’à temps qu’on ait la première rencontre officielle et on souhaite vraiment que ce soit une négociation cette rencontre-là. Mais, assurément, on va être rendu fin mai… J’ai l’impression qu’on perd du temps.»
Enjeux
Pour la directrice de l’Association, le cœur du problème réside dans le financement.
«[Les négociations] durent parfois plus qu’une année et là on se retrouve dans une situation où oui, on va avoir des rétroactions, mais pendant ce temps-là, les gens n’ont pas l’argent suffisant pour, par exemple, payer leur personnel. Alors, ça débalance toute la gestion d’une ressource intermédiaire, parce que pour payer l’épicerie, pour payer le monde, ça prend de l’argent maintenant, ça ne prend pas de l’argent dans une année.»
–Manon Charpentier, directrice générale de l’ARIQH.
D’une part, il n’est pas suffisant pour répondre aux exigences grandissantes de la population ainsi qu’au coût de la vie qui ne cesse de croître et de l’autre, l’attribution d’un budget selon l’évaluation de chaque résident n’est ni adaptée ni représentative des besoins réels.
«Chacun des résidents est évalué et il y a un montant qui est attribué à chacun de ceux-ci qui nous permet de payer notre personnel, explique Manon Charpentier. Cette évaluation-là, on la dénonce depuis des années. C’est très lourd, c’est compliqué et ça ne reflète pas nécessairement les besoins des résidents. Au final, ce que ça fait, c’est qu’il y a de l’injustice.»
Même s’il est moins important qu’il y a quelques années, le manque de personnel affecte toujours le secteur des RI, notamment en raison de l’écart salarial entre leurs employé.e.s et les préposé.e.s du secteur public.
L’ARIQH dénonce aussi une disparité entre les méthodes des divers CISSS et CIUSSS de la province ainsi qu’une lourdeur bureaucratique associée aux nombreuses redditions de comptes.
«On fait partie de la solution, soutient la directrice générale. Il faut juste qu’on le reconnaisse et qu’au niveau des sommes d’argent, il y ait une redistribution qui fasse du sens pour aider notre réseau parce que nous, au bout du compte, on va réussir à faire économiser de l’argent au ministère.»
«Les ressources intermédiaires représentées par l’ARIHQ sont des partenaires importants du réseau de la santé et des services sociaux québécois, indique Marie-Christine Patry, de la direction des communications du MSSS. La ronde de négociations, qui s’est amorcée le 9 avril et se poursuivra au cours des prochaines semaines, sera l’occasion de discuter notamment de la rétribution des ressources afin de proposer des solutions pérennes aux problématiques actuelles tout en permettant de répondre aux besoins du réseau de la santé et des services sociaux. Le MSSS est persuadé que les parties parviendront à convenir d’une entente satisfaisante pour tous, et ce, au bénéfice des services offerts à la population.»
Laval compte 68 RI sur son territoire, dont 40 en déficience intellectuelle, 9 en soutien à l’autonomie des personnes âgées, 15 en troubles de santé mentale et 4 en déficience physique. 1051 places y sont actuellement offertes.
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