Une nouvelle étude de la Fondation canadienne des femmes révèle que c’est moins de la moitié de la population canadienne qui comprend la notion de consentement dans les activités sexuelles.
Selon le droit canadien, le consentement devrait être à la fois positif (donner son accord, initier les contacts, participer avec enthousiasme) et continu (être maintenu tout au long de l’acte sexuel).
Seul.e.s 45 % des répondant.e.s au sondage ont dit que ces deux indicateurs étaient nécessaires chez leur partenaire pour s’assurer que l’activité sexuelle était consensuelle.
La connaissance du consentement a augmenté de 33% depuis qu’elle a été mesurée pour la première fois en 2015, mais force est de constater qu’il reste du travail à faire.
« On entend tout le temps parler de violence sexuelle dans les médias, affirme Paulette Senior, présidente et directrice générale de la Fondation canadienne des femmes, par voie de communiqué. Même s’il semble qu’un nombre grandissant de gens savent ce qu’est le consentement, il est inquiétant de constater que ce n’est toujours pas le cas pour une grande partie de la population. Ces lacunes mènent à des agressions et sont certainement liées à notre tendance historique à mettre la faute sur les survivant·e·s pour ce qu’elles et ils ont vécu. C’est signe que le Canada a désespérément besoin d’investir dans la sensibilisation au consentement et dans des mesures de prévention de la violence efficaces pour toutes les tranches d’âge. »
Le sondage indique que la compréhension du consentement positif et continu est plus élevée chez les 54 ans et moins (52%) et plus faible chez les 55 ans et plus (34%).
Selon Statistique Canada, environ 4,7 millions de femmes – ou 30% de toutes les femmes de 15 ans et plus – ont vécu une agression sexuelle en dehors d’une relation intime.
Le sondage actuel démontre que beaucoup de personnes sont touchées par la violence sexuelle à divers degrés, et non pas seulement celles qui ont subi une agression. 42% des gens au Canada connaissent une femme qui a été agressée sexuellement.
« Tant de femmes, de filles et de personnes non binaires sont confrontées à cette violence au cours de leur vie, déclare Paulette Senior dans cette communication aux médias. Derrière ces chiffres, il y a des personnes qu’on connaît et qu’on aime, des gens dans notre famille et de notre communauté. Nous devons tous et toutes être mieux préparé.e.s pour soutenir les survivant·e·s sans les juger ni les stigmatiser, car elles et ils choisissent souvent de parler à des gens de confiance. Et nous devons demander des comptes à nos dirigeant.e.s pour les inciter à prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin à cette violence et la prévenir avant même qu’elle ne commence. » (C.P./IJL)