La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a dévoilé une nouvelle étude portant sur l’automatisation des PME du Québec.
Celle-ci révèle que 40% des PME de la province ont entamé un processus d’automatisation au sein de leur entreprise. Il s’agit d’un pourcentage supérieur à la moyenne nationale (37%).
54% des dirigeants québécois mentionnent que l’automatisation ne convient pas à leur modèle d’affaires, contrairement à 59% pour l’ensemble du pays. L’étude démontre également que 21% des PME canadiennes investiraient dans l’automatisation en cas d’économies générées par une baisse du fardeau fiscal. Cette donnée pointe plutôt à 30% pour le Québec.
L’automatisation consiste à utiliser la technologie et des appareils pour réaliser des tâches ou des processus avec une intervention humaine minimale. Les processus comptables, la gestion des paies et des stocks, ainsi que le traitement des ventes se prêtent davantage pour les PME québécoises
« Les PME québécoises ont pris de l’avance au pays en matière d’automatisation, et il faut s’en réjouir, car c’est la meilleure avenue pour relever les défis liés aux pénuries de main-d’œuvre, estime François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, par communiqué. […] Il faut poursuivre et accélérer ce travail, car il reste encore trop d’entreprises qui ne croient pas que l’automatisation correspond à leur réalité.»
Productivité
L’augmentation de la productivité (66%) est le premier facteur de motivation pour investir en automatisation. Elle est suivie par l’assurance d’un gain de temps pour que les employés se concentrent sur l’essentiel (56%), et l’atténuation des pénuries de main-d’œuvre (45%).
En ce qui concerne les entraves à l’automatisation, 47% des répondants affirment que les coûts et les investissements sont trop élevés.
«Notre étude démontre que l’automatisation libère du temps, facilite les démarches et améliore le rendement de l’entreprise, puisque 7 PME sur 10 estiment qu’elle est synonyme de gain de productivité, précise le coauteur de l’étude Alchad Alegbeh. Malheureusement, le coût de l’automatisation constitue le premier frein qui empêche les PME de se lancer dans le processus. Le calcul est simple : les petites entreprises ont besoin d’une marge de manœuvre pour effectuer des investissements en automatisation.»
Par ailleurs, la taille de l’entreprise aurait une incidence sur l’adoption de l’automatisation. 62% des PME de 0 à 4 employés estiment que cet ajout n’est pas aligné avec leur modèle d’entreprise. Ce chiffre diminue jusqu’à 19% pour les PME de 50 à 499 employés. (N.P.)