On estime à 500 le nombre des victimes, dont une trentaine d’aînés lavallois, s’étant fait escroquer de 2,5 M$. Les sommes soutirées par la ruse allaient de 1000 à 10 000 $, parfois même davantage.
«Ces gens appelaient des personnes âgées, se faisant passer pour leur petit-fils ou petit-neveu préféré, relate Michel Leduc, commandant à la Section des crimes économiques du Service de police de la Ville de Montréal, (SPVM), qui a mené l’opération, assistée par la Police de Laval et celle de l’Agglomération de Longueuil, ainsi que par la Sûreté du Québec. Ils racontaient avoir eu un accident d’auto sous l’effet de l’alcool et devaient obtenir de l’argent pour éviter un dossier criminel.»
Plus tard, un second appelant se faisait passer pour un avocat du Service juridique du Québec et fixait la façon de remettre l’argent, que ce soit par courrier ou transfert bancaire.
Depuis 2014
Débutée en septembre 2015, l’enquête conclue par cette opération fait suite à une première percée policière contre le «personnel de base» au cours de l’année 2014, alors que 13 autres individus avaient été interpelés.
De nouveaux événements et éléments ont convaincu les enquêteurs de former une équipe provenant de plusieurs juridictions afin de frapper au cœur des supposées têtes dirigeantes du réseau.
À Laval, quatre perquisitions ont mené à autant d’arrestations.
Quelques conseils
Dès qu’un appel semble suspect, la personne aînée doit vite s’assurer des nom et prénom précis du supposé parent qui la contacte pour réclamer son secours, car le fraudeur ne connaît jamais ce nom et use plutôt de flatterie.
Il est important de poser des questions d’ordre personnel, notamment demander les noms de ses parents, la ville de naissance et de raconter un événement familial particulier.
«Il faut toujours dire non, même si on pense avoir affaire à un proche, pour ensuite valider l’information auprès d’un membre de la famille, de prévenir Michel Leduc. Ces fraudeurs sont des gens habiles. Il faut demeurer sur ses gardes!»