Raymond Séguin, directeur qualité corporatif de l’entreprise lavalloise en construction DAWCO, et son ami Benoit Carignan, médecin, ont traversé l’Est du Canada à vélo afin d’amasser des fonds pour la santé mentale.
1578 kilomètres, 85 heures de vélo et approximativement 365 000 coups de pédale ont ponctué le défi sportif des deux cyclistes.
Pendant 25 jours, ils ont pédalé de la Nouvelle-Écosse à Trois-Rivières, lieu de résidence de Raymond Séguin, initiateur de la traversée.
Le travailleur lavallois caressait le rêve de parcourir le Canada à vélo depuis belle lurette. Il a finalement accepté de scinder son parcours en deux, conservant la partie Ouest du pays pour 2024.
Santé mentale
Raymond Séguin souhaitait profiter de cet événement sportif impressionnant pour lever des fonds pour une cause qui lui tient à cœur: la santé mentale. Après quelques recherches, son choix s’est arrêté sur l’Alpabem, organisme à but non-lucratif de la région de Laval.
«Ça fait plusieurs années qu’à la maison, je vis une situation où la santé mentale a frappé, raconte le sexagénaire. Ma conjointe en souffre beaucoup. C’est assez difficile. On est passés par toutes sortes de traitements, d’hôpitaux… […] Je trouvais que le principe d’aider non seulement la personne qui en souffre, mais aussi l’entourage de la personne était bien. Disons que ça me touchait pas mal.»
De son côté l’Alpabem est ravi de recevoir un don de 3065$ amassé par Raymond, Benoit et leurs proches.
«Une cause, ça donne une motivation supplémentaire pour te lever le matin et continuer de pédaler.»
–Raymond Séguin, cycliste trifluvien et travailleur lavallois.
Patrice Machabée, directeur général de l’OBNL depuis 18 ans, confirme que l’argent sera très utile au support de leurs divers programmes, notamment au niveau de la clientèle jeunesse pour laquelle les demandes affluent particulièrement depuis quelques années.
«Je trouve que les impacts de ce genre d’organismes sont sous-évalués ou méconnus, exprime Raymond Séguin. Je pense qu’ils connaissent bien l’impact que la santé mentale peut avoir sur la personne et son entourage. Les gens qui sont aidants naturels de façon constante, ça draine et, eux aussi, ils ont besoin d’aide.»
Périple
Malgré la météo qui n’était pas toujours au rendez-vous, Raymond a adoré son expérience parsemée de villages plus pittoresques les uns que les autres et de paysages à couper le souffle.
Parmi ses coups de cœur, il souligne le Parc provincial de la République situé à Edmundston ainsi que le pont Hartland, le plus long pont couvert au monde.
À son retour, le travailleur de la construction s’affirmait ravi de l’état des pistes cyclables au Québec. Excepté dans les grandes villes, elles seraient apparemment inexistantes en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.
Fait particulier, dans ces provinces, on peut pédaler sur l’autoroute!
Conseils
Fort de son aventure à vélo de 25 jours à travers l’Est du Canada, Raymond recommande l’expérience à tous ceux qui sont prêts à s’y préparer.
Son plus grand conseil: ne pas trop se fier à la technologie pour se diriger, surtout à bicyclette.
«Lorsqu’on a un téléphone intelligent, c’est comme si l’être humain perd un brin d’intelligence, témoigne le cycliste. On ne réfléchit plus. Si Google Maps nous disait de tourner là, on ne réfléchissait pas et on l’écoutait. Ça nous a fait retourner sur nos pas plusieurs fois.»
Le sportif recommande également de pédaler quotidiennement, sans trop prendre de journées de repos complet, afin d’éviter les courbatures.