L’acquisition d’une unité mobile de stérilisation pourrait permettre de régler certains problèmes auxquels font face les municipalités en matière de gestion animalière.
C’est ce que défend le Centre d’adoption d’animaux de compagnie du Québec (caacQ). Le 14 avril, il avait organisé à Laval une visite de l’une des six unités mobiles de la ville de New York.
L’unité étant équipée d’une salle d’opération, les chats et les chiens sont stérilisés sur place, en plus d’être vaccinés. Dans les jours précédant l’arrivée de l’unité dans un secteur de la ville, des représentants de l’ASPCA informent les propriétaires d’animaux et leur indiquent où la clinique ambulante sera installée, explique Johanne Tassé, du caacQ.
«Si on veut diminuer les mises à mort, il faut que 80 % des animaux soient stérilisés. Il s’agit de la seule solution éthique», soutient-elle. L’organisme Humane Alliance d’Ashville, en Caroline du Nord, rapporte que le pourcentage d’euthanasies dans les refuges a diminué de 79 % depuis l’ouverture de l’unité mobile, en 1994. À New York, la Mayor’s Alliance for NYC’s Animals
indique que le nombre d’euthanasie est passé de 31 701, en 2003, à 11 602, en 2010, soit une diminution de 63,4 %.
À New York, l’intervention coûte 125 $ pour un chien ou un chat. Le montant est de 10 $ pour un chat et de 20 $ pour un chien lorsque le propriétaire prouve qu’il bénéficie de l’aide sociale. Dans le cas des pit bulls, la stérilisation est gratuite.
Concurrence
Johanne Tassé estime que ce type d’installation mobile ne constitue pas une concurrence déloyale pour les cliniques vétérinaires. Elles ne sont pas équipées pour pratiquer autant d’opérations, affirme-t-elle.
Selon un sondage conduit auprès de la clientèle à Ashville, 88 % des clients de l’unité mobile n’avaient jamais amené leur animal chez un vétérinaire.
Mme Tassé souligne que l’unité mobile n’intervient qu’une fois auprès d’un animal. «Ensuite, les gens sont encouragés à trouver une clinique vétérinaire dans leur secteur», dit-elle.
CMM
Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, qui était présent lors de la visite, a dit souhaiter que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) se dote de telles unités. Son porte-parole, Pierre Desjardins, précise que le projet comprendrait quatre cliniques mobiles, une pour la Rive-Sud, deux pour desservir l’île de Montréal et une autre pour Laval et la Courrone Nord. «Il n’y a pas d’échéance, mais le maire aimerait que ce soit réglé d’ici un an», ajoute-t-il.
Le coût d’une unité mobile varie entre 150 000 $ et 400 000 $, indique Mme Tassé.
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