Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a émis trois nouveaux avis recommandant notamment qu’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 soit administrée aux personnes immunodéprimées et aux personnes dialysées.
Cette même recommandation est déjà appliquée dans plusieurs pays, tels que la France et les États-Unis.
Les personnes immunodéprimées sont celles dont le système immunitaire est affaibli. Cela inclut les personnes qui sont sous traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie, ou encore celles qui prennent des médicaments qui affectent leur système immunitaire.
Un intervalle minimal de quatre semaines suivant la deuxième dose devrait toutefois être respecté avant l’administration d’une dose additionnelle.
Les personnes concernées pourront se présenter dès maintenant dans les cliniques de vaccination sans rendez-vous. Pour celles qui souhaitent prendre rendez-vous en ligne pour obtenir leur dose additionnelle, la plateforme de prise de rendez-vous Clic Santé sera mise à jour au cours des prochains jours et présentera cette option pour la clientèle des personnes immunodéprimées et dialysées.
Notons que, dans la mesure du possible, la troisième dose utilisée pour l’immunisation des personnes immunodéprimées ou dialysées proviendra d’un vaccin contre la COVID-19 à ARNm, soit Pfizer ou Moderna.
Comme la protection pourrait demeurer inférieure à celle observée après deux doses chez les personnes immunocompétentes, des mesures additionnelles de prévention devraient toujours être maintenues pour cette population.
CHSLD
Dans ses plus récents avis, le CIQ ne recommande pas l’administration d’une dose additionnelle pour les résidents des CHSLD.
Cette recommandation est formulée en raison du court délai depuis l’administration de la deuxième dose, de l’incidence faible de la COVID-19 actuellement dans ces milieux et des données insuffisantes sur l’efficacité et l’innocuité d’une dose additionnelle pour cette clientèle.
Rappelons que, dans ces milieux de vie, les deuxièmes doses de vaccin ont été majoritairement offertes aux résidents et aux travailleurs trois à quatre mois après la première. Il a été démontré qu’un intervalle allongé était lié à une meilleure réponse immunitaire et probablement à une meilleure efficacité vaccinale qu’un calendrier de vaccination utilisant des intervalles plus courts entre les doses.
Voyageurs
Le dernier avis émis par le CIQ concerne les voyageurs québécois qui ont reçu des vaccins contre la COVID-19 à l’étranger qui n’ont pas été autorisés au Canada et dont l’efficacité varie.
Pour optimiser la protection individuelle de ces personnes ayant reçu une ou deux doses de vaccins non autorisés au Canada, il est recommandé d’administrer une dose additionnelle de vaccin à ARNm. Cette dose devrait permettre d’avoir une réponse immunitaire robuste afin de protéger efficacement contre le virus.
Elle devrait être offerte au moins quatre semaines après la dernière dose reçue d’un vaccin non autorisé au Canada.
Par ailleurs, une dose additionnelle de vaccin pour ces personnes est également recommandée par l’Agence de santé publique du Canada. (N.P.)