Maude Cloutier, étudiante au doctorat en biologie sous la direction du professeur Charles Gauthier au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de Laval, a été sélectionnée pour participer à une rencontre des lauréats du prix Nobel qui aura lieu à Lindau, en Allemagne.
« Une occasion comme ça, ça ne se refuse pas!», a-t-elle affirmé par voie de communiqué.
Celle qui a obtenu une bourse Vanier en 2020 avait initialement été invitée par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, responsables du processus de mise en candidature, à présenter une demande de participation.
Les responsables de la sélection ont quant à eux soutenu que «Maude Cloutier a toutes les qualités d’une boursière Vanier et a fait ses preuves en matière d’excellence universitaire, de potentiel de recherche et de leadership».
Au total, 611 étudiants et stagiaires postdoctoraux ont été sélectionnés à travers le monde pour prendre part à cette 71e édition.
«Ce rassemblement va me permettre de grandir en tant que scientifique. En rencontrant des personnes aussi passionnées que moi, je vais découvrir de nouvelles approches de la science, qui diffèrent d’un pays à l’autre», ajoute la chercheuse.
Elle estime que son dossier universitaire et son implication sociale lui ont permis de se démarquer. «J’ai eu la chance d’avoir un superviseur qui m’a encouragée et qui m’a permis d’avoir le meilleur dossier possible, mais mon parcours va au-delà de la science. Je suis impliquée pour l’inclusion des communautés LGBTQ+, j’ai fait du mentorat. J’ai fait preuve de leadership dans plusieurs sphères de ma vie.»
Une science en changement
Pendant une semaine, Maude Cloutier assistera à de nombreuses conférences de nobélisés en Allemagne, en plus de participer à des tables rondes et à des activités de réseautage. Les discussions qui ressortiront de cette édition l’interpellent davantage que les prix Nobel, dont elle souligne le passé très masculin.
Avant l’édition de 2020, où trois femmes ont reçu le prestigieux prix, seulement 6 % des prix avaient été remis à des femmes depuis 1901.
«Ce que j’espère le plus, c’est que cette rencontre avec une grande diversité de personnes amènera du changement dans le monde universitaire, explique la principale intéressée. Par exemple, la culture « publish or perish », qui réfère à la pression de publication à laquelle les scientifiques sont soumis, nuit à la science.»
«Il faut garder une approche humaine des sciences et déterminer comment on peut réellement aider la société, ajoute-t-elle. C’est particulièrement important dans mon domaine, avec le développement de vaccins et de médicaments.» (N.P.)