À l’été 2014, en pleine tournée française de Punk T, Pierre Lapointe s’aperçoit que ce spectacle ambitieux en termes de musiciens et matériel commence à tanguer financièrement. Il décide alors de se produire cinq soirs en solo dans des grandes salles afin d’éviter un cuisant déficit.
Or, l’équipe de Belleville Music a le coup de foudre. Fin septembre 2014, l’auteur-compositeur-interprète entrera au légendaire studio CBE, à Paris, où l’avait précédé, entre autres, Céline Dion, Dalida, Patricia Kaas, Françoise Hardy, Katerine et Ginette Reno.
«Je crois beaucoup à l’histoire des lieux et objets, il y a de la poussière qui doit dater des passages de Boris Vian et Johnny Hallyday, raconte Pierre Lapointe. Ç’a pourtant été un marathon très exigeant de trois jours intensifs. C’est idéal pour un artiste qui se voit un peu comme un athlète.»
Sans complaisance, le réalisateur d’expérience Jacques Ehrhart (Camille, Henri Salvador) l’aidera dans l’épuration de ses sélections musicales.
Choix évident
En plus de ses compositions Quelques gouttes de sang, S’il te plaît Tous les visages et Les lignes de ma main, Pierre Lapointe reprend trois classiques, soit Le mal de vivre, de Barbara, C’est extra, de Léo Ferré, et Comme ils disent, de Charles Aznavour.
«Cet album est un hommage à mes influences et un retour aux sources en quelque sorte, confie-t-il. Je voulais mettre en relief ma façon d’écrire qui est très classique et que je cache souvent sous des arrangements plus modernes.»
Statut reconfirmé
La formule en solo n’est pas une nouveauté pour l’artiste. En 2009-2010, sa tournée Pierre Lapointe seul au piano avait remporté un beau succès.
«Ce n’est pas toujours facile de faire dans la simplicité, dit-il. Toutefois, j’ai été rassuré par la réaction du public quand j’ai joué Paris Tristesse à la Maison symphonique de Montréal lors des dernières Francofolies.»
Pierre Lapointe présente son spectacle solo «Paris Tristesse» le samedi 26 mars, à la Salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir). Information: 450 667-2040.