«C’est le rapport le plus dévastateur depuis mon entrée en politique en 2013», a réagi le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, dans les minutes suivant le point de presse de la vérificatrice générale le 5 juin à l’hôtel de ville.
«[Elle] ne fait pas de détour, dit-il en évoquant les constats visant la gestion des grands projets. Le comité exécutif a carrément failli à ses obligations de vigilance dans l’intérêt des Lavallois.» Le leader de Parti Laval relève notamment cette conclusion selon laquelle rien ne démontre que le passage aux phases démarrage et planification des cinq projets audités a été approuvé par le comité exécutif [CE]. «Le rapport fait état d’un laxisme inquiétant», dénonce-t-il.
Dans le communiqué remis à la presse, le conseiller municipal du parti, Claude Larochelle, revient sur l’absence de certains documents nécessaires à une prise de décision éclairée à chacun de ces passages. «Ça fait en sorte qu’on se retrouve plus souvent qu’autrement avec des dépassements de coûts qui n’ont pas de sens, un échéancier flou, et une vague idée de la personne qui est réellement en charge du projet.»
Constat d’échec
M. Trottier renchérit, dénonçant «une administration de poudre aux yeux» qui «lance des gros projets, des annonces médiatiques coûteuses aux frais des contribuables, pour ensuite voir ces projets mourir un à un, faute de planification, rigueur et vigilance». Il en donne pour preuve le complexe aquatique, un des grands projets passés sous la loupe du Bureau du vérificateur général, suspendu depuis l’automne 2018 en raison de soumissions excédant de près de 50 % le montant budgété.
«Quand on rajoute à ça le fait que nos états financiers sont opaques et incompréhensibles et que les données personnelles de nos citoyens sont à risque, ce n’est pas seulement une mauvaise note pour l’administration en place, c’est carrément un constat d’échec», termine-t-il.