Plusieurs plaisanciers ont uni leurs efforts pour secourir in extremis deux pères et leurs trois enfants tombés dans les rapides Lalemant, sur la rivière des Prairies, après que leur embarcation eut chaviré dans l’après-midi du dimanche 6 août.
La réputation dangereuse des rapides Lalemant a prouvé une fois plus ne pas être surfaite.
Il était autour de 16h15 quand deux pères et leurs trois enfants ont frappé une vague de plein fouet.
Sous l’impact, leur bateau a été déporté violemment vers une bouée se trouvant à proximité, puis l’hélice s’est coincée dans la chaîne de celle-ci, ce qui a provoqué un chavirement complet et projeté tout le monde à l’eau.
Malheureusement, seulement un adulte et deux des trois enfants portaient des vestes de flottaison, ce qui donnait peu de temps pour réussir le sauvetage de ces gens.
Fréquentation bénie
Par chance, six personnes ont d’abord été témoins de l’incident alors qu’ils se trouvaient à bord de leur propre bateau.
Parmi eux se trouvaient le lieutenant de gendarmerie du Service de police de Laval (SPL), Jean-Charles Goulet, le capitaine de l’embarcation Claude Gaignard, ainsi que leurs acolytes de villégiature Isabelle Boucher, Sandra Desjardins, Karine Séguin et Jonathan Kuakou.
Alors que le lieutenant Goulet prévenait aussitôt le 911, Claude Gaignard a vite dirigé le bateau vers les malheureux dans un premier temps.
Dès que ce fut possible, ses comparses ont pour leur part jeté une bouée ronde et une corde à l’adulte et aux deux enfants qui étaient vêtus de leur équipement de sécurité aquatique, réussissant à les rapatrier à bord de l’embarcation.
Aide salvatrice
Quasi au même moment, un couple s’est approché de la scène à bord d’une motomarine.
Ces deux Bons Samaritains ont rivalisé avec les forts courants pour finalement accoster l’enfant de cinq ans qui était sans protection et le sauver des eaux.
Pendant ce temps, Claude Gaignard manœuvrait son bateau avec une extrême habilité pour le positionner afin de recueillir le père qui dérivait dangereusement sur la rivière des Prairies; ce qui fut accompli avec succès via la plateforme arrière de l’embarcation.
Soulignons que simultanément, des gens d’une troisième embarcation collaboraient à l’effort collectif de sauvetage, en postant leur bateau en amont du cours d’eau; question de prévenir toute collision avec l’embarcation qui était totalement virée à l’envers dans les rapides.
D’autres renforts
Les services d’urgence estiment qu’il aurait suffi de quelques secondes supplémentaires pour que le père et son fils à la dérive ne se noient fatalement.
Notons que l’intervention n’aura duré que peu de temps, les pompiers du Service de sécurité incendie de Laval arrivant sur les lieux de l’accident quelque cinq minutes après l’appel au 911, afin de s’assurer que la situation était sous contrôle.
Ces derniers étaient accourus de la marina Bobino où leur embarcation est postée durant l’année pour répondre aux appels d’urgence en milieu nautique.
C’est à cet endroit également que les personnes impliquées dans ce chavirement et sauvetage se sont finalement retrouvées.
Un comité d’accueil les attendait, soit des paramédicaux d’Urgences-santé présents pour s’assurer que personne n’avait subi des blessures ou un choc nerveux nécessitant un transport en milieu hospitalier. Ce qui n’a heureusement pas été le cas.