Le 18 octobre au matin, huit personnes étaient rassemblées devant le bureau du député nouvellement réélu Christopher Skeete à Sainte-Rose à l’occasion de l’opération de visibilité organisée par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Deux semaines après les élections, l’objectif est de rappeler aux élus que les employés des réseaux de l’éducation, de la santé et du collégial seront en négociation dans les prochains mois.
« Il faut ramener au cœur des négociations le rôle essentiel qu’assure le personnel auprès de la société, exprime Yves Brouillette, président du Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ). La mise en place de meilleures conditions de travail, c’est primordial pour attirer plus de monde. »
Conditions pénibles
En contexte postpandémique, d’inflation et de manque de main-d’œuvre, les conditions de travail du secteur public, déjà difficiles auparavant, ont atteint des sommets.
La majorité des travailleurs doivent pallier la précarité financière avec un deuxième emploi en raison du nombre d’heures insuffisant. Les responsabilités s’accumulent puisque plusieurs joueurs quittent le navire à un rythme effréné.
« La précarité d’emploi, ça concerne facilement 60% des travailleurs du secteur public. »
– Yves Brouillette, président du Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ).
Le Centre de services scolaire de Laval (CSSL) a même créé une adresse courriel dédiée uniquement aux démissions tellement le nombre était élevé.
« C’est une roue qui tourne, déplore Yves Brouillette. On doit trouver des solutions pour augmenter la rétention du personnel dans nos réseaux. Au final, ce sont les parents et élèves qui écopent. »
L’avenir
Que faire pour remédier à la situation? « Des solutions existent, mais il faut les écouter et être prêt à les mettre en œuvre de bonne foi », explique le président du SLESS-CSQ.
La problématique principale est liée au service des ressources humaines: la description des postes, l’attribution des tâches et les horaires des employés ne semblent plus correspondre à la réalité.
Le projet pilote « Aide à la classe », soutenu à la fois par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la CSQ, s’avère porteur d’espoir.
L’initiative consiste en l’embauche d’aides à la classe afin d’effectuer des tâches non pédagogiques. Le but est d’alléger la tâche des enseignants en classe en offrant l’opportunité au personnel de soutien de mettre en pratique son expertise.
Le dépôt du cahier de revendications intersectoriel de la CSQ arrivera sous peu, le vendredi 28 octobre. De son côté, la FPSS-CSQ vise un dépôt le lundi 31 octobre.
Le Courrier Laval a tenté de rejoindre Christopher Skeete, député de la circonscription Sainte-Rose, pour qu’il s’exprime sur la question et l’action menée devant ses bureaux, mais n’avait pas obtenu de réponse au moment d’écrire ces lignes.
Dane un message téléphonique, l’équipe de Christopher Skeete indique qu’il sera de retour au bureau le vendredi 28 octobre à la suite de l’assermentation des députés du gouvernement nouvellement élu.