Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale annonce le déploiement d’un outil d’information sur le contrôle coercitif qui sera mis à la disposition des policiers à travers le Québec.
Le contrôle coercitif est souvent présent dans la violence conjugale et correspond aux dynamiques de contrôle et privation de libertés, au climat de terreur constant, à l’humiliation, et la surveillance.
Cette affiche grand format a pour objectif de fournir aux patrouilleurs un aide-mémoire visuel des éléments clés à prendre en compte dans le cadre d’une intervention policière en matière de violence conjugale.
Les policiers sont souvent les premières personnes à intervenir dans ces situations.
Ces connaissances permettront de documenter la situation mais aussi de prévenir une escalade et protéger les victimes. Reconnaître ces comportements peut prévenir des féminicides.
Cet outil s’accompagne d’un webinaire, réalisé en collaboration avec le ministère de la Sécurité publique et avec la participation du Directeur des poursuites criminelles et pénales, de la Sûreté du Québec, du SPVQ et du SPVM.
La conception et la phase de test de cet outil ont été réalisées avec la contribution de différentes organisations policières.
Bien que le contrôle coercitif ne constitue pas à ce jour une infraction criminelle en soi, cette notion permet de rendre visible la face cachée de la violence conjugale.
Rappelons que, selon une étude réalisée aux États-Unis, dans près du tiers des homicides ou tentatives d’homicides en contexte conjugal, les conjoints n’avaient jamais usé de violence physique auparavant.
Selon une autre recherche britannique, dans 9 cas sur 10, il y avait toutefois un historique de contrôle coercitif précédant l’homicide.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale rassemble 46 maisons d’aide et d’hébergement réparties dans 16 régions administratives.
(M.D./IJL)