L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) s’est dit préoccupé par la récente vague de dénonciations de cas d’intoxication au GHB durant les derniers mois.
Bien que celui-ci encourage les mesures efficaces afin de prévenir des situations dramatiques, Il estime que les citoyens doivent demeurer vigilants lorsqu’ils autoadministrent des tests rapides pour détecter le GHB dans leurs consommations lors de sorties.
En effet, l’OCQ conseille au public de bien s’informer sur les performances des tests rapides disponibles dans certains bars et pharmacies en vente libre, notamment sur les limites de ces tests.
«Ce qui nous inquiète à l’heure actuelle, ce sont les comportements résultant d’un faux sentiment de sécurité pouvant accompagner un éventuel résultat erroné d’un test autoadministré, d’autant plus que ceux-ci sont généralement utilisés dans des contextes festifs où des situations d’ivresse peuvent augmenter considérablement la vulnérabilité d’une personne», précise Michel Alsayegh, président de l’OCQ, par voie de communiqué.
Le Lavallois ajoute «l’OCQ insiste sur le fait qu’un test rapide autoadministré n’est qu’un indicateur parmi d’autres» et qu’il «est essentiel de rester alerte aux autres signes usuels d’intoxication, dont la sensation d’ivresse exagérée, la perte d’inhibition, les nausées, la confusion, etc.».
«Lorsqu’il est question de tests rapides autoadministrés, il importe de garder en tête que ceux-ci n’équivalent pas à ceux pouvant être réalisées en laboratoire de chimie par des professionnels, poursuit-il. Nous réitérons également aux consommateurs l’importance de s’assurer, au meilleur de leurs habiletés de recherche, que lesdits tests répondent à des critères de fiabilité, et de garder en tête que d’autres drogues présentes dans une consommation pourraient ne pas être détectées.»
Notons que la performance d’un test est habituellement définie scientifiquement par deux concepts standards, soit la sensibilité et la spécificité. La première représente la probabilité que le test soit positif en présence de l’élément à détecter, alors que la seconde constitue la probabilité que le test soit négatif, en l’absence de l’élément à détecter.
Par ailleurs, ces deux paramètres généralement exprimés en pourcentage assurent la fiabilité de ce test et permettent de prédire la fréquence des faux négatifs ou des faux positifs. (N.P.)