Environ 200 personnes étaient réunies le 29 septembre pour souligner le 10e anniversaire de l’organisme L’îlot, service régional de crise à Laval.
L’îlot est officiellement né en 2001, mais il découlait d’un projet-pilote démarré en 1999. «À cette époque, c’est le centre de crise de Montréal qui desservait Laval. Les intervenants voulaient un service à l’image de Laval, c’est-à-dire qui mise sur le réseautage et le travail en continuité», rapporte Sylvie Picard, directrice générale de L’îlot.
Lors de la soirée anniversaire, Mme Picard a souligné la qualité du travail et la compétence des employés de l’organisme qui offre des services d’hébergement ouverts 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
L’îlot intervient lorsqu’un adulte en crise est dirigé vers ses services par le réseau communautaire, les policiers, le cégep ou le Centre de santé et de services sociaux de Laval. «Un CLSC va nous appeler, par exemple, si la mère d’un jeune adulte leur rapporte qu’elle est inquiète parce que son fils ne veut plus sortir et qu’il casse tout. Nous allons nous rendre au domicile pour voir quels sont les besoins», illustre Mme Picard.
Les crises vécues par la clientèle de L’îlot sont liées à des problématiques de dépendance, de violence ou de santé mentale. «Il peut s’agir de crise situationnelle, au moment d’un divorce ou d’une perte d’emploi», ajoute la directrice générale qui précise que dans 70 % des cas il y a un volet suicidaire.
Prévention suicide
Depuis 2004, c’est l’organisme qui administre la ligne Prévention suicide. Sylvie Picard note que la région a l’un des taux de suicide les plus bas au Québec. «C’est le résultat d’un réseautage des services», estime-t-elle.
Depuis décembre 2010, les intervenants de L’îlot font un suivi étroit de toutes les personnes à potentiel de suicide élevé admises à la Cité-de-la-Santé. Le même partenariat est établi avec l’Institut Albert-Prévost et l’hôpital Sacré-Cœur, depuis avril 2011.
Toutes les personnes admises à l’hôpital suite à une tentative de suicide bénéficieront d’un suivi étroit avant d’obtenir leur congé.
Sylvie Picard constate qu’il y a beaucoup moins de tabous entourant le suicide. Elle remarque que plus de gens s’associent à la prévention du suicide et que les personnalités connues osent maintenant parler des idées suicidaires qu’elles ont pu avoir.
Dans le cas de la maladie mentale, elle ne perçoit pas le même changement d’attitude au sein de la population.