L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) demande aux partis politiques qui aspirent à former le prochain gouvernement de prendre des engagements clairs pour procéder à la modernisation de la Loi sur les chimistes professionnels (LCP).
L’objectif est de préciser le champ d’exercice de la chimie et les activités réservées aux chimistes pour assurer la protection du public.
La mouture actuelle de cette loi a été adoptée en 1964 à partir d’un texte législatif datant de 1926. L’Ordre croit ainsi que la LCP nécessite d’être mise à jour afin «d’assurer son adéquation avec l’exercice contemporain de la profession», peut-on lire dans le communiqué.
Cela représenterait un ajustement de deux articles de loi et de quelques articles de concordance.
«Les enjeux de sécurité liés à l’exercice de la chimie ont pullulé dans l’espace public et ils continueront de croître inéluctablement, affirme le Lavallois et président de l’OCQ Michel Alsayegh. Que ce soit en regard de la santé et la sécurité des travailleurs, la qualité de l’air et de l’eau dans les écoles, la pollution atmosphérique à Limoilou avec le nickel ou à Rouyn-Noranda avec l’arsenic [ou] la gestion des matières dangereuses dans les centres de tri […], nous estimons qu’à chaque endroit névralgique où une décision probante doit être prise en lien avec la chimie, il doit y avoir un chimiste imputable.»
L’Ordre questionne d’ailleurs «l’incurie manifeste» des gouvernements qui se sont succédé à Québec depuis huit ans, soulignant qu’un projet de loi dort sur les tablettes de l’Office des professions depuis 2014.
«Notre loi constitutive doit faire son entrée dans le 21e siècle, ajoute M. Alsayegh. La chimie, c’est du sérieux. Personne ne veut imaginer les pires scénarios. Personne ne veut être victime d’une catastrophe chimique, évitable de surcroît. Personne ne veut en porter le blâme d’être resté les bras croisés alors que les risques étaient bien connus et clairement exposés depuis plus d’une décennie.» (N.P.)