(Dernière mise à jour: 17h15)
Le maire de Laval, Stéphane Boyer, annonçait en début d’après-midi le départ du directeur général de la Ville, Jacques A. Ulysse.
Celui-ci quittera ses fonctions ce vendredi 10 février avec une indemnité de départ de 617 000 $, soit une somme équivalant à 22 mois de salaire à temps plein.
Cette entente dont les modalités de fin d’emploi ont été convenues entre les parties devra être entérinée par le comité exécutif ce mercredi matin.
Clauses de confidentialité
«Ce que je peux dire, c’est que M. Ulysse et moi avons eu de nombreuses discussions et que le fruit de ces discussions était de convenir de son départ», a indiqué au Courrier Laval le maire Boyer sans toutefois pouvoir préciser les motifs derrière le départ de celui qui occupe le poste de la plus haute fonction publique à Laval.
Les échanges entre les deux hommes ont eu lieu «dans les derniers jours», mentionne le maire, ce qui illustre bien le caractère précipité de cette décision.
Quant aux rapports qu’il entretenait avec M. Ulysse ces derniers mois, Stéphane Boyer ne peut «malheureusement pas commenter» en raison des clauses de confidentialité liées à l’entente.
Cela dit, pour des raisons de transparence, le maire souligne avoir insisté pour soustraire de l’entente de confidentialité l’indemnité versée à Jacques A. Ulysse.
«Selon la jurisprudence observée, plusieurs facteurs influencent l’indemnité de départ, dont l’âge de la personne concernée et sa capacité à se retrouver un emploi comparable. En fait, tous les experts consultés m’ont confirmé que notre entente négociée était fidèle à nos obligations – ni plus, ni moins», déclarait par voie de communiqué en début d’après-midi M. Boyer.
D’ici la fin de la semaine, on connaîtra celui ou celle qui assurera l’intérim à la direction générale de la Ville.
De bons mots
Le communiqué émanant du cabinet du maire indique que l’«empreinte» de M. Ulysse «perdurera à Laval» à travers notamment le projet de la Cité de l’innovation carboneutre à échelle humaine que la Ville compte implanter dans l’ancienne carrière Lagacé, connue sous le nom du Carré Laval. On lui attribue également la démarche instaurée en 2020 qui portait un «nouveau regard» sur la diversité et les relations interculturelles au sein des institutions lavalloises – dont le Service de police – afin de renforcer les liens et d’accroître le sentiment de sécurité et de confiance des citoyens issus de l’immigration.
On souligne aussi que le directeur général sortant a «assuré l’offre de services aux citoyens dans des circonstances exceptionnelles» pendant la pandémie.
«Sans l’ombre d’un doute, M. Ulysse était la bonne personne, au bon endroit, au bon moment. Nous passons maintenant à un nouveau chapitre», termine M. Boyer.
Un 2e départ en moins de 6 mois
À la haute fonction publique municipale, il s’agit d’un 2e départ en moins de six mois dans des conditions pour le moins mystérieuses.
Rappelons que le 24 août 2022 dans une note adressée à l’ensemble des élus et employés municipaux, M. Ulysse annonçait le départ immédiat à la retraite de son directeur général adjoint (DGA) aux Services administratifs et corporatifs, Clément Bilodeau. Dans ce cas-ci, l’indemnité de départ était demeurée confidentielle.
À l’emploi de la Ville depuis 2016 où il occupait le poste de DGA aux services de proximité, Jacques A. Ulysse avait été promu directeur général à l’automne 2018.