Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) s’est réjouit de l’entente scellée entre Ottawa et Québec au sujet du programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
Selon le Conseil, ce même programme comporte de nombreuses restrictions qui ne sont pas adaptées au marché du travail dans sa forme actuelle. Les modifications qui seront apportées, notamment celle de doubler la capacité d’embauche, donneraient plus de souplesse aux entreprises concernées.
«Une mise à niveau du programme était l’une des 10 pistes de solution évoquées, le mois dernier, pour atténuer la pénurie de main-d’œuvre, a souligné Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ, par voie de communiqué. Les gouvernements ont saisi l’urgence d’agir et ont démontré qu’ils pouvaient travailler ensemble afin de sculpter une solution propre au Québec.»
Le CPQ voit aussi d’un bon œil la révision et l’élargissement des métiers admissibles au PTET. Pour ce faire, la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), une instance dont fait partie le CPQ, sera mise à profit pour identifier les besoins.
L’accord inclut aussi la création de permis de travail ouvert transitoire (PTOT) et une nouvelle voie au programme de mobilité internationale (PMI) pour faciliter la venue des immigrants.
Rehaussement des seuils
Bien que l’entente conclue entre les deux gouvernements soit une avancée considérable en immigration selon le Conseil, la révision des seuils d’immigration est absente de la réforme.
Depuis 2015, le nombre d’immigrants admis n’a jamais dépassé 53 000 personnes, même si les besoins sont estimés à au moins 60 000. Ce nombre a même connu une diminution depuis 2017.
«Il faut maintenant corriger le problème des seuils d’immigration, ceux-ci ayant été réduits alors qu’il n’y a jamais eu autant d’emplois disponibles, dans tous les domaines, poursuit M. Blackburn. À la fin mai, on recensait 188 000 postes vacants au Québec. Ces besoins en main-d’œuvre ne se résorberont pas tout seuls.»
Les délais de traitement sont une autre problématique à laquelle il faudrait s’attaquer selon le CPQ, puisque le traitement des demandes se fait au ralenti, particulièrement au Québec, et plusieurs entreprises finissent par abandonner le projet d’avoir recours à l’immigration temporaire. (N.P.)