Le dévoilement de la récolte 2019 du calendrier des maîtres-chiens a été l’occasion de marquer les 25 ans de la création de la section cynophile, le 23 mai, au quartier général du Service de police de Laval (SPL).
«À l’époque, la Fraternité [des policiers de Laval] avait joué un rôle important, de relater Pierre Brochet, directeur du SPL. Utile dans la recherche de suspects, drogues et stupéfiants, être maître-chien, c’est une vocation 24 heures sur 24. Ça prend un profond amour des chiens et profond amour du métier.»
Être le premier
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs vétérans de la section cynophile, dont le tout premier maître-chien du SPL Gilbert Grenier.
«En 1994, un de nos officiers supérieurs voulait reproduire un programme existant déjà à Calgary, se souvient le policier retraité qui avait voulu justement entrer dans la Gendarmerie royale du Canada pour pouvoir travailler avec des partenaires canins. Avec la présence d’un chien, toute ton équipe de travail se sent impliquée.»
«Aucune technologie ne va accoter ce que peut faire un chien pour un service de police, de renchérir Benoît Martel. C’est très complet.»
Poursuites et arrestations
Dès le premier quart de travail de Gilbert Grenier avec Falco, nouvellement en service au SPL, le maître-chien a dû répondre à un appel à la suite d’un vol dans un véhicule. L’individu recherché était en fuite. «Aussitôt, je sentais que tout le monde nous regardait, à savoir: est-ce que ça marche vraiment? Il y avait beaucoup de gens sceptiques au poste.» Ceux-ci ont été rapidement confondus quand Falco a détecté le suspect réfugié au second étage d’un balcon d’immeuble à logements.
«En 25 ans, chaque maître-chien a apporté quelque chose de nouveau et a fait grandir la section.»
– Nicolas Normandin, maître-chien responsable du calendrier
À l’hiver 1998, durant le grand verglas ayant déferlé sur le Québec, Benoît Martel a pu constater l’étendue du flair de son partenaire canin. Trois hommes armés venaient d’effectuer un vol de banque, boulevards Bellerose et des Laurentides.
«À ce moment, nous étions en train justement de nous entraîner non loin dans Auteuil, se souvient celui qui a consacré 29 ans à la section cynophile. Il y avait un manteau à droite d’une maison, mais mon chien me tirait avec insistance vers la gauche. Nous avons découvert le gars en petit chandail qui tentait de se cacher entre la résidence et un gros amas de glace cassée.»
Depuis ses débuts, notons que la section a compté 35 duos policier-partenaire canin. Aujourd’hui, 7 équipes assurent une collaboration 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, une particularité présente uniquement au SPL dans le Québec.