L’autrice jeunesse Carine Barthélemy travaille actuellement sur son deuxième livre en autoédition. Un travail de longue haleine pour montrer à ses enfants et tous ceux issus de la diversité culturelle qu’ils ont bel et bien une place dans la société.
Devant le peu de livres mettant en scène des personnages racisés, l’autrice d’origine haïtienne a décidé de s’inspirer de sa famille dans la création de ses protagonistes.
«Si tu as des modèles qui te ressemblent, tu comprends que toi aussi tu peux y arriver», soutient-elle.
Ainsi, tout comme dans son premier roman publié en 2020, Main magique, son second récit mettra en vedette des personnages noirs illustrés par Émilie Côté.
Par hasard
Celle qui a travaillé pendant près de 10 ans en comptabilité n’avait aucune expérience dans le monde littéraire.
Toutefois, alors qu’elle regardait son fils de trois ans et demi devenir de plus en plus autonome, lors de son deuxième congé de maternité après la naissance de sa petite fille, Carine Barthélemy a voulu mettre en mots et images cette phase de l’enfance où on souhaite tout accomplir seul.
«Ça m’a frappé soudainement en sortant de la garderie», confie l’autrice, qui habite avec sa famille dans Fabreville.
Ainsi, après plusieurs mois de remise en question, la mère a finalement sauté à l’eau pour faire son entrée dans l’univers de la littérature.
Autonomie
Plusieurs recherches sur la toile ont mené Carine Barthélemy vers l’autoédition.
«Avec les maisons d’édition, je trouvais que le chemin pour que mon livre soit publié était trop long», explique-t-elle en riant.
Toutefois, même si l’autoédition lui offre une liberté d’action qu’elle apprécie grandement, l’autrice doit assumer tous les frais de sa production.
C’est notamment pour cette raison qu’elle tente actuellement de mettre la main sur une bourse du Programme de partenariat territorial de Laval, géré par le Conseil des arts et des lettres du Québec, qui contribue à l’essor et la diffusion des artistes lavalloises et lavallois.
«Les critères d’admissibilité nous oblige à établir des partenariat avec des entreprises et organismes de la région, partage Carine Barthélemy, qui a jusqu’au mercredi 28 avril pour soumettre sa candidature. Je travaille fort là-dessus.»