(Mis à jour: 31 mai 17h05)
Fraîchement retraitée, Christiane Ayotte qui a dirigé pendant plus de 30 ans le Laboratoire de contrôle du dopage de l’INRS est la récipiendaire du prestigieux Prix René Dussault 2024, du nom du père fondateur du système professionnel québécois il y a 50 ans.
Le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), qui regroupe les 46 ordres professionnels de la province, a salué l’ensemble de sa carrière lors du banquet annuel que l’organisation tenait le 24 mai dernier.
«La contribution remarquable de Christiane Ayotte à la société québécoise et au rayonnement du système professionnel mérite une reconnaissance à la hauteur de son influence et de son engagement envers l’excellence, l’éthique et le progrès», a déclaré par voie de communiqué la présidente du CIQ, Danielle Boué, ajoutant que «c’est tout le système professionnel qui l’honore en lui remettant sa plus haute distinction».
Détentrice d’un doctorat en chimie organique de l’Université de Montréal, Mme Ayotte s’est jointe au Laboratoire de contrôle du dopage à titre d’associée de recherche à la suite d’un stage postdoctoral de deux ans à l’INRS-Santé en spectrométrie de masse. Ses travaux ont permis la mise au point de la méthode de dépistage utilisée au laboratoire, dont elle a la responsabilité depuis 1991, peut-on lire sur le site du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie – INRS.
«Son dévouement à l’intégrité du sport, à la protection des athlètes et à l’avancement des connaissances dans ce domaine» a fait d’elle une «véritable pionnière dans la lutte antidopage», souligne le CIQ.
Source de fierté
Pareil honneur n’est pas sans rejaillir sur l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), ce réseau attaché à l’Université du Québec exclusivement dédié à la recherche et à la formation aux cycles supérieurs.
«Les impacts de la professeure Ayotte dans le domaine du dopage sont indéniables, affirme le directeur général de l’établissement, Luc-Alain Giraldeau, dans une déclaration transmise par courriel. Elle a fixé les plus hauts standards et a créé ce qui est devenu un modèle pour l’ensemble des laboratoires antidopage dans le monde. Ses réalisations et sa carrière de plus de 35 ans à l’INRS sont une source de fierté immense pour toute la communauté. Je la félicite pour ce prix du CIQ».
Sommité scientifique
De son côté, l’Ordre des chimistes du Québec la dépeint comme «une sommité scientifique internationale», voire «une référence mondiale dans la lutte contre le dopage sportif», rappelant au passage qu’elle siège à de nombreux comités scientifiques et groupes d’experts auprès de l’Agence mondiale antidopage et du Comité international olympique (CIO).
«C’est une grande fierté pour l’Ordre de compter parmi ses membres une professionnelle de sa trempe; une chimiste qui s’est démarquée durant toute sa carrière par son expertise et son engagement inébranlable, autant envers sa profession qu’auprès du public, a fait valoir son président Michel Alsayegh. Le Prix René Dussault est un honneur amplement mérité».
Cette haute reconnaissance s’ajoute à bien d’autres distinctions honorifiques venues ponctuer, ces 25 dernières années, le parcours de celle qui avait été élevée en 1999 au rang de Scientifique de l’année par la Société Radio-Canada.
Récipiendaire de l’Ordre du Canada en 2019, Christiane Ayotte avait déjà été décorée de la Médaille d’honneur de l’Association médicale canadienne (2007), du prix Hommage Jacques-Beauchamp (2017) et de la Médaille du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (2018).
Pour l’Ordre des chimistes, qui salue sa capacité à vulgariser des concepts complexes, elle «a joué un rôle clé dans la sensibilisation du grand public aux enjeux scientifiques et éthiques liés au dopage» en plus d’avoir eu «impact direct sur la santé et la sécurité des sportifs».
Chimiste, chercheuse et professeure titulaire au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, à Laval, où elle oeuvrait depuis 1991, Christiane Ayotte a dirigé avec toute la rigueur et l’intégrité qu’on lui connaît le seul laboratoire au Canada accrédité par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et plusieurs fédérations sportives internationales. Incidemment, depuis 20 ans cette année, l’AMA et le CIO ont toujours reconduit son accréditation.
Bon an mal an, ce laboratoire de contrôle du dopage traite 15 000 échantillons par année afin de détecter un ou plusieurs des 400 médicaments et agents dopants illicites depuis ses installions au cœur de la Cité de la biotech.
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