Lucette Tremblay, artiste lavalloise du domaine des arts visuels, présente son exposition temporaire Dérive au Centre d’interprétation de l’eau (C.I.EAU) jusqu’au 22 janvier 2023.
Bien que Laval soit une île, plusieurs citoyens ne réalisent pas la richesse qui les entourent.
Avec Dérive, Lucette Tremblay souhaite que les Lavallois renouent avec la rivière des Prairies, lieu extérieur d’une beauté saisissante et milieu naturel d’une richesse inestimable.
« Pour moi, la rivière, c’est mon amie, formule l’artiste avec émotion. J’ai un dialogue avec elle, ce n’est pas juste une rivière: elle fait partie intégrante de ma vie. »
Liens avec la rivière
Lucette Tremblay demeure à Laval depuis ses 11 ans. Ayant toujours résidé au bord d’une rivière, elle habite désormais Sainte-Dorothée depuis presque 40 ans.
Le thème global de cette exposition temporaire est l’eau.
« Je souhaite, par cette exposition, renforcer le contact entre les citoyens et la rivière. »
– Lucette Tremblay, artiste lavalloise
En effectuant des recherches sur la rivière des Prairies, la peintre fut intriguée par le vaste patrimoine l’entourant ainsi que les multiples usages qu’elle permet à la société.
En guise d’exemple, cette rivière était utilisée comme autoroute par les cageux responsables du transport du bois au 19e siècle.
Aujourd’hui, la rivière est également utile dans de nombreux domaines tels que les loisirs, l’alimentation ou l’énergie.
« Il y a toute une beauté dans cette rivière, affirme Mme Tremblay. C’est un lieu de méditation, un lieu de coloration. Les gens ne la connaissent pas réellement. »
Démarche artistique
Assez avant-gardiste, Lucette Tremblay mixe technologies numériques et arts visuels depuis plusieurs années déjà. Cela ne fait pas exception dans le cas de cette nouvelle exposition.
« Mon processus de création est analogue à l’univers d’un scientifique qui scrute, fragmente et analyse la profondeur de la matière », précise l’artiste.
Ainsi, Mme Tremblay use avec brio de sa formation d’infirmière ainsi que son baccalauréat en histoire de l’art afin d’analyser le rapport entre le réel et le virtuel dans ses œuvres.
« Ce que je travaille, c’est montrer ce qui semble inaperçu », déclare l’exposante. Pour ce faire, elle numérise certaines de ses peintures et les retravaillent à l’aide de divers programmes pour mettre de l’avant des détails qui, à première vue, pourraient demeurer imperceptibles. Ce processus permet la création de nouvelles œuvres ou de « fragments ».
L’exposition
Dérive est composée de quatre toiles, chacune accompagnée par leurs fragments. On peut également y voir une série de photographies de la rivière au fil des saisons. Finalement, l’exposition est aussi dotée d’une boîte à lumière où l’on peut observer quelques œuvres projetées.
« L’important pour moi, c’est la création et le contact avec le public, communique Mme Tremblay. Ce n’est pas à travers une seule toile que l’on connaît l’artiste, mais avec une exposition complète sur l’eau, on en apprend plus. »
Les visiteurs peuvent découvrir gratuitement Lucette Tremblay et ses œuvres en visitant l’exposition présentée au C.I.EAU accessible lors des heures d’ouverture du musée.