En dormance depuis quelques années, l’association pour la protection et la mise en valeur du Vieux-St-Vincent reprend du service.
Sous la présidence de l’archiviste Martine Rodrigue, le nouveau conseil d’administration de Patrimoine en tête s’intéresse tout particulièrement à l’église et à l’ancien Pénitencier Saint-Vincent-de-Paul. Deux monuments historiques autour desquels le village s’est développé dans la seconde moitié du 19e siècle.
Classement patrimonial
L’organisme s’est investi du mandat de faire reconnaître officiellement la valeur patrimoniale de l’église de Saint-Vincent-de-Paul.
Si le bâtiment est inventorié au Répertoire du patrimoine culturel du Québec, il n’est pas pour autant protégé par un statut légal, constataient avec stupéfaction ces dernières années les dirigeants de Patrimoine en tête, déterminés à corriger cette anomalie.
D’être classée «bien patrimonial» par le ministre de la Culture et des Communications assurerait non seulement la protection de l’église, mais donnerait également accès à des programmes de subvention visant à financer des travaux de restauration, fait valoir Mme Rodrigue, rappelant au passage que les finances du conseil de fabrique ne sont plus ce qu’elles étaient.
Mise en chantier en 1854 sur le site d’un cimetière, l’église actuelle a ceci de particulier qu’elle a été construite en partie avec des matériaux issus de la toute première église qui, elle, avait été érigée entre 1744 et 1749 dans cette paroisse fondée en 1740, relate Mme Rodrigue. D’ailleurs, des démarches ont été entreprises pour financer «la réalisation d’une analyse dendrochronologique par des archéologues», précise-t-elle. À l’intérieur de l’église, on y retrouve, entre autres pièces liturgiques provenant de la première église paroissiale du 18e siècle, des bas-reliefs et un chandelier pascal en bois doré.
Vieux-Pen
Derrière l’église de Saint-Vincent-de-Paul se trouve l’ancien pénitencier du même nom dont la requalification demeure une priorité absolue pour Patrimoine en tête.
«C’est central dans la vision d’avenir du quartier», affirme au bout de la ligne Philippe Gariépy, secrétaire de l’organisme qu’il cofondatait en 2001.
«On voudrait bien que les citoyens soient dans le coup; il me semble que c’est légitime». À ses yeux, ce serait un juste retour des choses, considérant que l’implantation du complexe carcéral inauguré en 1873 avait mené à la disparition d’un des deux noyaux villageois qui s’était développé de part et d’autre de l’église.
Pour Martine Rodrigue, qui évoque le transfert imminent du Vieux-Pen à la collectivité, il va de soi que Patrimoine en tête ait voix au chapitre. «Il est important d’en faire un milieu de vie intégré», dit-elle au sujet du projet de redéveloppement qui décidera du «sort et de l’avenir de Saint-Vincent-de-Paul».
Rappelons qu’à l’été 2022, le Service correctionnel du Canada (SCC) se donnait deux ans pour transférer le bâtiment à la Société immobilière du Canada (SIC). Celle-ci «aura le mandat de développer elle-même le site ou de le vendre selon sa juste valeur marchande», signifiait le bureau du député libéral d’Alfred-Pellan, Angelo Iacono.
Ironiquement, cette enceinte carcérale couvrant cinq hectares dominée aux quatre coins par des miradors a été classée lieu historique national en 1990, alors qu’elle est laissée à l’abandon depuis sa fermeture en 1989, il y a 35 ans cette année. (Autres textes à venir)
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