L’église Saint-Maurice-de-Duvernay, déclarée comme l’une des meilleures expressions de la modernité parmi les réalisations architecturales des années 1960 au Québec, est désormais classée patrimoniale au niveau du Québec.
Valeur
Située à Laval, l’église Saint-Maurice-de-Duvernay présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs architecturale, artistique, historique, urbanistique et paysagère.
Construite en 1961 et 1962, elle est l’œuvre de l’architecte Roger D’Astous, considéré comme l’un des précurseurs du modernisme d’après-guerre au Québec et concepteur de nombreuses églises, de maisons luxueuses et d’édifices commerciaux.
Parmi ses caractéristiques uniques, l’église présente une structure remarquable, avec une poutre en béton de type en échelle ou Vierendeel qui soutient les charpentes en bois lamellé-collé, créant une esthétique inédite dans l’architecture des lieux de culte au Québec.
À cela s’ajoute la valeur artistique de l’église, renforcée par les vitraux abstraits créés par l’artiste Jean-Paul Mousseau, qui apportent une lumière éclatante à l’intérieur.
En complément, un ensemble précis de biens mobiliers, dessinés par D’Astous et comprenant notamment les autels et la table de communion, est également classé en raison de sa qualité esthétique et de son intégration harmonieuse à l’architecture du lieu.
«L’église Saint-Maurice-de-Duvernay est un exemple remarquable de l’architecture moderne au Québec, témoignant du talent exceptionnel de l’architecte Roger D’Astous, a déclaré Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, par voie de communiqué. La mobilisation derrière sa protection, soutenue par la fabrique de la paroisse de Saint-Maurice-de-Duvernay et la Ville de Laval, souligne l’importance de cet héritage pour la communauté. C’est avec grande fierté que je procède au classement de cette église et de son ensemble d’objets, tous conçus avec soin pour magnifier ce lieu unique.»
Historique
L’église revêt une importance historique, car elle témoigne des changements liturgiques découlant du deuxième concile œcuménique du Vatican, avec un aménagement intérieur qui favorise la participation de l’assemblée.
Enfin, son intégration dans le paysage urbain et son aménagement paysager soigné, comprenant jardins, murets de pierre et sentiers, en font un exemple emblématique des ensembles paroissiaux de banlieue d’après-guerre, car ils s’agencent harmonieusement avec leur environnement. (C.P./IJL)