Cet ancien élève de l’école des Beaux-Arts de Montréal vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, où il a côtoyé Alfred Pellan et appris la peinture de Stanley Cosgrove, a toujours aimé esquisser des croquis au fusain ou tout ce qui lui tombait sous la main.
«J’ai passé quatre ans là-bas pour maîtriser l’ensemble des arts plastiques et devenir lithographe de carrière, raconte le Lavallois de 89 ans. L’artiste René Chicoine a aussi été mon professeur.»
À l’époque, Gérard Tremblay a réalisé une centaine de dessins impressionnants inspirés par l’art antique de l’ère grecque, romaine et égyptienne, donnant forme à des reproductions de divinités ou d’esclaves. Il a aussi élaboré des compositions sur des thèmes bibliques telles la tour de Babel ou l’arche de Noé.
Encore bien conservées, ces œuvres recouvrent les murs et corridors de sa demeure de Fabreville dans le développement du Bergerac.
«Dans certains cas, le papier a un peu jauni, comme moi, mais l’art, c’est exaltant et éternel», de confier en souriant M. Tremblay qui dessine encore un peu quand il ne côtoie pas l’un de ses bons amis, le peintre lavallois de 102 ans Umberto Bruni.
Vie de famille
Natif de Montréal, Gérard Tremblay s’est établi sur l’avenue Curé-Cloutier, dans Duvernay, en 1957. C’est là qu’il a élevé sa famille de trois enfants en compagnie de son épouse Agathe Barry qui est décédée en 2009.
«Autodidacte, elle peignait à ses heures non sans un certain talent», se souvient avec fierté l’octogénaire, qui possède une impressionnante collection de dessins et œuvres d’art de toutes sortes, dont plusieurs ont été créés sur un banc de centre d’achat alors qu’il attendait sa compagne en train de magasiner.
«Je ne sais pas si ça peut intéresser quelqu’un, mais j’aimerais bien faire découvrir ces dessins dans un lieu public de Laval, que ce soit la Maison des arts, une bibliothèque ou ailleurs», mentionne-t-il avec espoir.