Chez Urgence-santé, 25,9% des paramédicaux sont des femmes.
Au total, elles sont 195 à sillonner les rues de Laval et de Montréal pour répondre aux urgences.
Johanne Tanguay, une des premières paramédicaux chez les femmes, cumule 25 années d’expérience.
À l’âge de 30 ans, elle a changé de carrière.
Elle a quitté le monde de la couture pour se lancer dans l’univers des soins préhospitaliers d’urgence.
Elle est l’une des premières femmes à avoir réussi l’attestation d’études collégiales dans ce domaine au Collège Ahuntsic.
Depuis, les changements technologiques ont facilité le travail physique des paramédicaux.
Johanne Tanguay pense que cela encourage plus de femmes à choisir ce métier.
«Faire des équipes mixtes en un avantage», confie Johanne Tanguay devant son partenaire Mario Desgagnon.
«Des fois, quand un patient n’est pas à l’aise avec moi, on switche», explique son partenaire.
Ce métier est difficile, assument les deux paramédicaux.
Pour Johanne Tanguay, «il faut lâcher prise. Ça prend de la patience, de la résilience et il faut aimer le monde».
Médical et social
Quant à Annie Lévesque, elle a quitté son travail en santé mentale pour se lancer dans le domaine paramédical, estimant qu’il combine le monde médical et social.
«J’ai toujours voulu faire ça et mon expérience passée me sert encore dans mon approche», exprime-t-elle.
Le désir d’une carrière dans le domaine des soins de santé et services sociaux est aussi ce qui a dirigé Camille Lalonde vers le métier d’ambulancière.
La jeune femme envisageait de faire une carrière en médecine, mais a trouvé un compromis entre le social et médical dans la technique en soins préhospitaliers d’urgence.
Son binôme, Alicia Lacoste, s’est retrouvée dans la technique parce qu’elle a eu envie d’aider les autres et qu’elle aime le rythme de travail.
«Pour être paramédicaux, il faut être capable de gérer 14 choses en même temps, ça bouge beaucoup», résume-t-elle.
C’est ce rythme et le type de gestes à poser qui ont aussi poussé Pascale Landreville à travailler comme paramédicaux une fois le soleil couché.
«La nuit, j’ai l’impression que les appels sont plus intenses, raconte la jeune femme. Je fais plus d’OPA (œdème pulmonaire aiguë).»
Paramédicaux et militaire
Audrey Guèvremont est la cheffe de service au Centre opérationnel Nord dans Chomedey.
Cette femme paramédicale cumule deux carrières en parallèle. Elle est également technicienne médicale dans les Forces armées canadiennes.
«Je voulais faire plus», explique Audrey Guèvremont.
La jeune femme juge que la combinaison de ces deux carrières fait d’elle une meilleure ambulancière.