«La température était vraiment de notre côté, les gens étaient joyeux et aucun accrochage n’a été à déplorer, d’affirmer Carole Faucher, présidente de Rose-Art, l’organisme responsable de l’événement. Même le maire est revenu nous voir en catimini avec sa petite famille. Nous avions aussi une vingtaine de jeunes artistes à leur première présence ici, ce qui a permis de renouveler l’offre.»
L’un d’eux, Jean-Philippe Munger, a été impressionné par ce qu’il a vu. Ses grandes toiles maritimes, bateaux pirates et autres thèmes du genre n’ont pas manqué d’attirer l’attention. Une chauffeuse de la Société de transport de Laval (STL) a stoppé son autobus au milieu du boulevard Sainte-Rose, tout comme un conducteur de camion lourd, le temps de réclamer sa carte d’artiste et lui payer une visite plus tard!
«Beaucoup de gens s’intéressent à l’art et nous questionnent sur nos techniques, ce ne sont pas que des curieux qui viennent juste pour jeter un coup d’oeil», de déclarer le jeune peintre de Terrebonne installé près de la Galerie La Vieille Caserne.
La force du bénévole
À sa septième participation au symposium, Kim Veilleux n’a pas hésité à franchir une fois de plus la distance séparant Lévis du Vieux-Sainte-Rose.
«Nous obtenons ici une visibilité exceptionnelle et incontestable, j’en parle le plus souvent possible autour de moi, de confier la créatrice qui affectionne des scènes extérieures fantaisistes et humoristiques remplies de personnages. La différence, c’est le bénévole. Nous sommes chouchoutés, traités aux petits oignons. Ce n’est pas le cas partout.»
Basées respectivement à Shawinigan-Sud et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Marie-Paule Barolet et Sylvie Champoux tenaient des propos semblables sur l’achalandage et la structure au service de l’artiste. Si la première privilégie des paysages épurés et méditatifs créant une atmosphère de sérénité, la seconde prend plaisir à peindre des animaux impossibles à rater par l’originalité de son approche.
«J’adore également le partage de trucs et les échanges avec les autres artistes de qualité qu’on accueille ici, d’ajouter Sylvie Champoux, qui prend part à une dizaine de symposiums et expositions chaque année. Sans compter que de voir autant de gens s’intéresser à notre travail demeure une grande motivation pour continuer.»
Parmi les nombreux artistes de Laval, Marlene Vachon était de retour après une absence de quelques années. L’ancienne professeure d’arts visuels de Sainte-Rose a renoué avec un événement dont elle apprécie toujours autant l’ambiance.
«En 44 ans de métier, j’ai participé à de nombreux symposiums et autres événements du genre, jusqu’en Floride, et celui-ci reste l’un des plus beaux et importants, autant du côté des artistes que du public», souligne-t-elle.