Gilles Brassard, conjoint de Thérèse Brassard Lévesque, étranglée dans une résidence privée pour aînés de Terrebonne en 2023, a admis avoir tué sa conjointe avec qui il a passé 53 années, en échange d’un chef d’accusation réduit de meurtre au 2e degré.
L’homme de 82 ans a semblé désorienté quand la juge Hélène Di Salvo lui a mentionné qu’il passerait au minimum les dix prochaines années en prison en conséquence de son plaidoyer de culpabilité, mercredi le 13 novembre, au palais de justice de Laval.
«Ça vient de me donner un choc, a dit Gilles Brassard. Un coup que je serai à l’intérieur des murs, ils se rendront bien compte que je ne suis pas un assassin.»
La séance a du être suspendue, le temps que son avocate, Me Elfriede Duclervil, ait une discussion avec l’accusé. Il a finalement plaidé coupable.
Gilles Brassard a admis avoir étranglé sa femme avec une corde, le 30 septembre 2023 à la résidence privée pour aînés L’Étincelle, de Terrebonne, avant de tenter de se suicider en avalant une grande quantité de médicaments. Les faits ont été filmés par une caméra de surveillance qui se trouvait dans la chambre.
Ce jour-là, les premiers répondants ont trouvé Thérèse Brassard Lévesque inanimée dans son lit, avec une corde autour du cou. Gilles Brassard se trouvait dans la chaise juste à côté, dans un état de perte de conscience, avec du sang sur les mains.
Tandis que l’homme était transporté à l’Hôpital Pierre-Legardeur sous surveillance policière, rien n’a pu être fait pour sauver sa conjointe.
«Je ne suis pas un meurtrier. J’ai fait ce geste par amour et très grande compassion. Je voulais l’envoyer dans un monde meilleur. On avait tous les deux 80 ans, je savais que ça ferait de la peine aux enfants, mais j’ai voulu partir avec elle, même si j’ai manqué mon coup», a dit Gilles Brassard en s’adressant au tribunal.
Plusieurs membres de la famille de Gilles Brassard sont venus témoigner du contexte de détresse dans lequel se trouvait l’accusé, et de leur certitude que celui-ci avait posé son geste malheureux par compassion pour sa conjointe, atteinte de la maladie d’Alzheimer, qu’ils voyaient tous dépérir depuis quelques années.
Décrit par tous les membres de sa famille comme un homme bon et honnête, arrivé au bout du rouleau après s’être occupé seul de sa femme durant le contexte de la pandémie, Gilles Brassard serait victime du système, qui ne lui a pas donné l’aide dont il avait besoin, ont-ils dit.
Plusieurs membres de la famille ont également décrit le manque de soins dont souffrait leur mère dans la résidence privée pour aînées où elle vivait, et de la détresse et du sentiment d’impuissance qu’ils ont tous ressentis en la voyant souffrir.
En plaidant coupable, Gilles Brassard encourait une peine de prison à perpétuité.
Une proposition commune du ministère public et de la défense pourrait toutefois lui permettre de présenter une demande de libération conditionnelle au bout de 10 ans et 6 mois d’emprisonnement.
«J’ai l’intention de suivre cette suggestion commune, mais votre situation familiale touche énormément de personnes dans la province de Québec. Je veux donc prendre le temps d’écrire ma décision», a dit la juge Hélène Di Salvo, qui rendra sa sentence le 22 novembre, au palais de justice de Laval.
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